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L’Internationale toute une histoire Eugène Pottier Pierre Degeyter

Eugène Pottier, est né et mort à Paris (4 octobre 1816- 6 novembre 1887) : dessinateur sur étoffes, chansonnier révolutionnaire, membre de l’Internationale et de la Commune de Paris, Eugène Pottier est donc l’auteur du chant de luttes le plus connu au monde, qui accompagne depuis plus d’un siècle les combats des peuples de la Terre : LInternationale.

Il n’aura jamais entendu la célèbre version mise en musique par Pierre Degeyter. Le vieux révolutionnaire est mort neuf mois avant sa création. A l’origine la chanson devait être chantée sur l’air de la Marseillaise, Jean Baptiste Clément lui même ré-utilisait les airs anciens ou à la mode comme pour Dansons la capucine reprenant l’air de la Carmagnole.

L’internationale prendra vraiment sa place dans le mouvement ouvrier qu’au congrès d’Amsterdam de la IIe Internationale, en 1904. Lénine, pour le 25e anniversaire de la mort de Pottier en 1922, en fait l’éloge : « Les ouvriers de tous les pays ont repris le chant du poète prolétaire qui était à l’avant-garde de leur combat, et en ont fait le chant mondial du prolétariat. »

Eugène Pottier chansonnier et militant

Ce devait être un drôle de personnage. Puisque si l’on en croit son auto épitaphe, il ne se prenait guère au sérieux. On peut lire sur sa tombe dans le carré des Communards au Père Lachaise

« Mirliton, crécelle ou pipeau,

Il fut broyé par la tempête.

Ci-gît Po-po, le vieux Po-po,

Ci-gît Po-po, le vieux poète ! »

Votre vieux Po-po »

Eugène Pottier

Eugène Pottier et ses combats

Eugène Pottier compose sa première chanson, Vive la Liberté, en 18 30. Il participe à la Révolution de 1848. Sous le Second Empire, il fonde une maison d’impression sur étoffes et, en 1864, il crée la Chambre syndicale des dessinateurs, qui adhère ensuite à la Première Internationale. Lorsque la France déclare la guerre à la Prusse en juillet 1870, il est signataire du manifeste de la section parisienne de l’Internationale dénonçant  la guerre. Membre de la garde nationale, il participe aux combats durant le siège de Paris de 1870, puis il prend une part active à la Commune de Paris, dont il est élu membre,siège à la commission des Services publics et devient maire pour le 2e arrondissement. Il participe aux combats de la Semaine sanglante.

En juin 1871, caché dans Paris, il compose son poème L’Internationale puis se réfugie en Angleterre. Condamné à mort par contumace le 17 mai 1873, il s’exile aux États-Unis, d’où il organise la solidarité pour les communards déportés.

C’est de là aussi qu’il adhère à la franc-maçonnerie, puis au Parti ouvrier socialiste d’Amérique. Ruiné et à demi paralysé, il revient en France après l’amnistie de 1880.

Eugène Pottier fréquente les goguettes (voir plus bas) En 1883, il présente une chanson au concours de la célèbre Lice chansonnière et remporte la médaille d’argent. Il sympathise avec le chansonnier Gustave Nadaud qu’il avait croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression. Ce dernier l’aide à publier ses Chants révolutionnaires, volume comprenant une préface d’Henri Rochefort et incluant pour la première fois le texte de L’Internationale.

La politique nous sépare
Et la chanson nous réunit

L’internationale en musique par Pierre Degeyter

Pierre de Geyter ou Degeyter (1848 à Gand, mort en 1932 à Saint Denis), est un ouvrier et musicien belge qui a composé à Lille le 23 juillet 1888, la musique de L’Internationale. pour la chorale lilloise qu’il dirige, la lyre des travailleurs.

Chorale du Parti ouvrier français, parti dont Pottier était adhérent.

L’Internationale a été remarquée Charles Gros, elle est dédiée à l’instituteur anarchiste Gustave Lefrançais (Adolphe Gustave Lefrançois dit), (né à Angers 1826 –mort le 16 mai 1901 à Paris), qui fut un militant socialiste, révolutionnaire, et anarchiste, membre lui aussi de la Commune de Paris.

L’Internationale est traduite dans de très nombreuses langues, symbole des luttes sociales à travers le monde. Elle est chantée par les socialistes (au sens premier du terme), les anarchistes, les communistes mais aussi certains membres des partis dits socialistes ou sociaux-démocrates et bien sûr par des syndicats de gauche, ainsi que dans des manifestations populaires. Traditionnellement, ceux qui la chantent lèvent le bras en fermant le poing.

La version russe d’Arkadi Iakovlevitch Kots a servi d’hymne national à l’URSS de sa création en 1922 jusqu’en 1944.

Elle continue à retentir de part le monde, dans les manifestations populaires et si le rythme est le même, les paroles sont adaptées aux langues des populations en lutte.

Non la Commune n’est pas morte !

L’internationale un hymne qui dérange toujours !

En août 1894, l’éditeur Armand Gosselin est condamné par la Cour d’assises à un an de prison ferme pour avoir publié le texte de L’Internationale, incriminé pour le cinquième couplet dit « des généraux ». Un siècle plus tard, le tribunal correctionnel de Mulhouse, investi par des policiers armés et casqués, juge le 24 mai 1973 le mensuel alsacien Klapperstei 68 poursuivi pour « provocation de militaires à la désobéissance, injures publiques envers l’armée et provocation à la désertion » par la publication d’un article antimilitariste titré de vers du cinquième couplet de L’Internationale.

Couplet 5 :
Les Rois nous saoulaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

L’Internationale
Paroles : Eugène Pottier (1871) – Musique : Pierre Degeyter (1888)
Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,
Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !
Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.
Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !
Refrain
Couplet 3 :
L’État comprime et la loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois :
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux, pas de devoirs sans droits ! »
Refrain
Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres forts de la bande,
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.
Refrain
Couplet 5 :
Les Rois nous soûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.
Refrain
Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !
Refrain

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