Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
Une belle nuit citoyenne au Grand Parc
Pierre Bourdieu était convoqué en préambule à cette réunion.
A l’issu d’une grande manifestation le 12 décembre 1995 contre le plan Juppé, le sociologue avait pris la parole et parlé de l’attitude du premier ministre de l’époque quand il s’écrie ; “Je veux que la France soit un pays sérieux et un pays heureux.”
Qui peut se traduire (dit Pierre Bourdieu) par ” je veux que les gens sérieux, c’est à dire les élites, les énarques ceux qui savent où est le bonheur du peuple, soient en mesure de faire le bonheur du peuple, fût ce malgré lui, c’est à dire contre sa volonté ; en effet, aveuglé par ses désirs dont parlait le philosophe, le peuple ne connait pas son bonheur – en particulier son bonheur d’être gouverné par des gens qui comme M Alain Juppé connaissent son bonheur mieux que lui.”
Qui peut se traduire (dit Pierre Bourdieu) par ” je veux que les gens sérieux, c’est à dire les élites, les énarques ceux qui savent où est le bonheur du peuple, soient en mesure de faire le bonheur du peuple, fût ce malgré lui, c’est à dire contre sa volonté ; en effet, aveuglé par ses désirs dont parlait le philosophe, le peuple ne connait pas son bonheur – en particulier son bonheur d’être gouverné par des gens qui comme M Alain Juppé connaissent son bonheur mieux que lui.”
Voilà comment pensent les technocrates et comment ils entendent la démocratie. Et l’on comprend qu’ils ne comprennent pas que le peuple, au nom duquel ils prétendent gouverner, descendent dans la rue – comble d’ingratitude ! – pour s’opposer à eux.
Première synthèse “synthétique” de ce cercle de discussion
Tout d’abord , merci aux participant(e)s de cette première nuit citoyenne, organisée par l’association PourQuoiPas, sur le lien entre les actions culturelles et la citoyenneté. Une réunion riche en remontées d’expériences, s’appuyant sur une volonté et un désir de développer la démocratie locale, en associant et en prenant en compte le vécu des habitants des quartiers, en fonction à la fois de leurs besoins et pour l’amélioration de leur cadre de vie. Ce sont eux les experts !
Un point commun à tous ces échanges croisés : le respect du vivant
– arbres à sauvegarder à Gambetta au Grand Parc et dans la métropole. Pourquoi ne pas mettre en place un système d’alerte citoyen et si pour des raisons d’urbanisme ne pas privilégié l’abattage mais le replantage des arbres.
– stationnement dans les quartiers. Un impôt supplémentaire et pénalisant sans qu’aucune politique d’amélioration de la circulation soit clairement définie dans la métropole (prix, zones,quartiers ….)
– accès aux espaces culturels à banaliser avec comme exemple le CAPC qui est un lieu “confisqué” et hors d’accès des populations. Pourquoi ne pas ouvrir gratuitement l’espace du rez de chaussé et en faire un lieu de vie, de circulation, de rendez vous, avec débats ouverts, concerts, expos : un espace Darwin municipal et public ?
– Pour Le Grand Parc l’expérience de SDF (Sauvons la Salle des Fêtes) depuis de nombreuses années va permettre sa réouverture. Il est aujourd’hui important de ne pas voir sa gestion et son animation confisquées aux habitants et à leurs associations.
– considérer les espaces public comme espaces de citoyenneté. Ce sont les usagers les experts ce sont eux qui ont des besoins du quotidien.
– absence de lisibilité des travaux en ville – politique des transports au coup par coup etc….
– modifier la politique dite de concertation de la Mairie qui bien souvent impose ses choix à coup de rapport et d’entre soi incompréhensible pour le commun des citoyens. Cette
politique entraîne la démobilisation et décourage les prise en charges citoyennes.
– la place des réfugiés dans la Cité avec l’exemple du collectif autour de la famille Lazarov, la mobilisation des collégiens, de leurs parents et des habitants du Grand Parc
Comme vous le voyez nous sommes devant un chantier colossal mais les frémissements auxquels on assiste aujourd’hui à Bordeaux, l’implications de citoyens à la fois par des signatures (+ 25 000 contre la politique du stationnement imposé sans concertation …. celle des 4500 signataires de sauvons les arbres de Gambetta), signataires et signatures issues de tous les quartiers de la ville et de la métropole, prouvent que les usagers ne sont guère associés aux décisions impactant à la fois leur finance et leur cadre de vie.
Une solution à cette cacophonie : plus de démocratie et pas seulement tous les 5 ans entre promesses et mise en place de programmes ou les citoyens sont au mieux des forces d’appoint et surtout priés de ne pas se mêler des décisions “de ceux qui veulent faire leur bonheur …… contre eux !”
“Privilégier l’action par rapport à l’organisation dans l’espace public”
C’est pourquoi nous vous proposons déjà deux rdv pour la suite* :
17 avril au cinéma l’Utopia avec le collectif sauvons les marronniers de la Place Gambetta soiré ciné débat
et en mai au Grand Parc sous les arbres une autre rencontre citoyenne en musique par exemple est envisagée.
A vous de compléter et d’approfondir les questions avec l’association PourQuoiPas à votre service.
Encore une fois merci. Vous avez la parole !
Ecoutez notre émission sur la clé des Ondes à propos de la nuit citoyenne : ici ou là https://youtu.be/yv9hLEtUM8g
Et puis si vous voulez nous soutenir c’est ici ou là https://assopourquoipas.org/adhesion-pourquoipas/
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