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Le quai de Ouistreham Florence Aubenas

 

Le quai de Ouistreham Florence Aubenas

Le quai de Ouistreham est le deuxième récit de notre série consacrée à la littérature et les révoltes populaires, paru en 2010 aux Éditions de l’Olivier, récit d’une quête journalistique dénonçant la précarité et les conditions de travail, essentiellement féminins des métiers dits invisibles. 

Peut-on définir un genre à ce livre ?

Le livre le quai de Ouistreham, est le témoignage de six mois d’enquête durant lesquels Florence .Aubenas s’est directement investie pour « vivre la vie » des plus démunis. Cependant la journaliste pose aussi la question des mécanismes de l’exclusion sociale et des conséquences de la crise économique capitaliste sur les plus défavorisés.

Le livre s’inscrit dans un genre journalistique en soi : celui du « masque », quand le journaliste choisit de cacher son identité pour son enquête, afin de dénoncer une injustice, une violence.

Ce genre apparaît en 1969 avec dans la peau d’un noir de John Griffin, puis Tête de turc de Winter Wolllroff en 1980. Même si l’efficacité de ce type d’enquête est réelle, la question déontologique se pose morale et politique : celles des relations humaine fortes ici mais fondées sur le mensonge, ou l’abandon des collègues au moment du retour confortable dans son véritable milieu.

Oui et c’est d’ailleurs celles-ci que l’adaptation cinématographique du livre par Emmanuel Carrère traite en priorité et devenu “Ouistreham”. Il y a donc aussi une part de récit autobiographique et une réflexion politique dans le livre?

Oui, le livre a d’ailleurs reçu plusieurs prix dans la catégorie dite « littérature et essai ». Il est littéraire à travers les portraits de femmes, et l’introspection de l’auteur-narratrice, et c’est également un essai à travers la réflexion sur la valeur et les conditions du travail, et la description de la logique implacable du système capitaliste qui exclut les plus faibles et organise une véritable hiérarchie sociale en bas de laquelle se trouvent les femmes.

Que dénonce plus précisément le livre le quai de Ouistreham ?

Ce quasi reportage, est en fait un ouvrage de dénonciation sociale : les conditions de travail imposées à celles et ceux qui doivent chaque matin batailler pour la continuité de leur emploi, la course aux heures pour compléter la rémunération, le poids de la hiérarchie, les cadences imposées dès l’aube, hors des horaires de bureau,, le salaire ridiculement faible, tout ce qui constitue de fait la précarité, les humiliations et les violences faites aux femmes.

Peut-on lier le parcours personnel de F. Aubenas et l’engagement quasi militant de ce livre?

Certainement : déjà familialement, car sa mère Jacqueline elle même journaliste est co-fondatrice de la revue féministe les cahiers du GRIF, puis à travers son parcours professionnel marqué par des choix forts : elle travaille successivement pour Le Matin de Paris, Libération, qu’elle quitte à l’arrivée de Rothschild comme actionnaire principal, Le Nouvel Observateur et enfin Le Monde, publications réputées pour leur souci de l’investigation et de la réflexion. Elle a été également de 2009 à 2012 présidente de l’observatoire des prisons.

N’a-t-elle pas aussi été    correspondante de guerre ?

Oui, c’est d’ailleurs dans le cadre d’un reportage en Irak, qu’elle est enlevée à Bagdad en janvier 2005 en compagnie d’ Hussein Hanoun al-Saadi, son fixeur, puis libérée le 12 juin contre une rançon, niée à l’époque par les autorités françaises.

Où se situent aujourd’hui les combats de F. Aubenas ?

Elle reste marquée par les questions sociales comme témoignent ses reportages durant la crise des gilets jaunes; mais aussi par des questions plus sociétales retrouvant ainsi un domaine    qui lui a apporté sa première notoriété quand elle dénonce les faiblesses judiciaires de l’affaire d’Outreau. Sa carrière d’écrivaine est fondée sur des investigations journalistes et sociétales, deux démarches que l’on retrouve dans son dernier livre : L’inconnu de la poste, qui raconte un fait divers….

“Au départ, ce mouvement était purement spontané, avec des revendications surgies de nul part. C’était sur le moment un très grand aveuglement pour ceux qui ne faisaient pas partie des GJ – je m’inclue dedans. Quoi qu’on en pense ça marquera l’histoire de la France et ça marque aujourd’hui la vie sociale et politique de demain.”

Florence Aubenas – grand reporter au Monde –

RÉSUME :

Afin de décrire au plus près la réalité sociale de la crise, Florence Aubenas s’immerge pendant six mois dans le quotidien d’une travailleuse précaire. Sans autre qualification que le baccalauréat sur son CV, elle s’inscrit au Pôle Emploi de Caen. Elle devient alors “agent de nettoyage »,    enchaîne les heures par-ci par-là, et vit ainsi le monde du travail des travailleuses invisibles. Elle apporte son témoignage sur la réalité    de la misère ordinaire des plus démunis.

EXTRAIT 1 : MÉTHODE, p10

EXTRAIT 2 : PÔLE EMPLOI , VICTIME DU LIBÉRALISME p 27-28

EXTRAIT 3 : LES RAVAGES DE LA désindustrialisation p 54-56

EXTRAIT 4 : L’ANNONCE p 62

EXTRAIT 5 : LES JOIES DU MÉTIERS p 78-80

EXTRAIT 6 : EMPLOI DU TEMPS p 82-83

EXTRAIT 7 : UN SYNDICALISME DE GENRE p 11-112

EXTRAIT 8 : EN AVANT, MARCHE ! p 159-160

EXTRAIT 9 : LES ANNÉES MOULINEX p 166-169

EXTRAIT 10 : RETOUR A CAEN p 237-238

Pourquoi le nom de Ouistreham est il accompagné de Riva Bella ?

« Ouistreham vient du terme anglo-saxon ham qui signifie la maison. Ouist vient de west qui veut dire Ouest. On retrouve cela aussi dans le nom de la commune d’Etreham. Les mots ouest, est, nord et sud sont des termes d’origine scandinaves.

Pour Riva bella voir ci dessous

https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/pourquoi-ouistreham-riva-bella-s-appelle-toujours-ouistreham-5903330

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