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Retour sur la nuit citoyenne de Bègles

Le temps du débat

“Samedi 18 novembre, 5 ans après la floraison démocratique des ronds-points et plusieurs “actes” dans les rues à la recherche d’une la dignité bafouée, nous nous sommes retrouvés à Bègles dans un tiers-lieu bien nommé “La Zone À Partager”.

C’est bien de partage dont il a été question : retours d’expériences et d’émotions qui ont pu refaire surface en ce samedi dont la portée symbolique est toujours vive. Mais au-delà des symboles, ce sont les faits qui restent et qui marquent l’histoire individuelle et collectif, mais aussi la chair.
Nous avons noué conversation autour de deux témoignages : celui d’un “street medic” de Bordeaux et celui de Delphine, dont les larmes au moment de dire “je suis gilet jaune et fière de l’être”, nous ont rappelé combien, plus qu’une contestation sociale, ce mouvement a donné naissance à une famille. Et plus encore, à une autre manière de “faire famille”. Chacun mettait ses savoirs au service de ce lieu commun qu’était le rond-point ou le camp de fortune. Les “bricoleurs” construisaient et entretenaient les lieux, les “littéraires” redigeaient les tracts… Comme dans toutes familles, ce ne sont pas les différences qui manquent mais, loin de constituer des divergences, elles sont reçues comme des richesses.
Bien sûr, ce qui s’est dit avec force et colère, c’est aussi l’intolérable, l’indicible violence qui ramène à la guerre. Celle que l’on voit aujourd’hui sur nos écrans a, toutes proportions gardées, aussi eu lieu dans nos rues. En témoigne ce souvenir surréaliste d’une arrivée des chars en plein Bordeaux. La brutalité du langage a aussi été mise  en avant, une violence qui sévit lors du mouvement mais qui se poursuit chaque jour comme un couteau remué dans des plaies bien réelles. 
Malgré tout, il reste ce désir de ne pas céder face à la violence, de ne pas céder à la violence, alors qu’elle apparaît parfois comme un ultime et unique recours. 

Alors “que faire” 5 ans après?

Le temps du débat

Retour sur la nuit citoyenne de Bègles. Echanges re-prise de paroles des Gilets Jaunes, nous aurions pu refermer ainsi l’histoire et s’en tenir à la fin de non-recevoir du Gouvernement.
Mais ce mouvement a sans doute ravivé une chose en France : le souvenir que nous sommes toutes et tous ces mamans, ces papas, ces enfants “comme tant d’autres”
Nous sommes ces “gens-là” qui refusons d’être assignés à des noms qui ne sont pas les nôtres, à des catégories et des stéréotypes qui blessent et écrasent.
Pour beaucoup, ce Mouvement a permis de se réapproprier la vie et d’affirmer qu’elle ne peut nous être volée.
Et si la répression n’a pas cessé, si la situation est “pire qu’il y a 5 ans” comme on se l’est dit, rien ne nous empêchera plus de dire non au récit que l’on nous vend.
Place au récit de ce que l’on vit et de ce que l’on veut : à la véritable communauté démocratique. 
Et ce récit, c’est maintenant qu’il s’écrit.

À suivre… “

Un grand merci à Nathalie Loubeyre qui a “rompu la glace en nous laissant projeter  des extraits de son film Quartier Général
Séries d'articles : Gilets Jaunes de la valse des ronds points aux cahiers de doléance

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