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Évènements associatifs

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Hier mardi 21 janvier 2014, en préambule à nos XIe Rencontres : la classe ouvrière c'est pas du cinéma, nous étions plus de 50 spectateurs à assister à un véritable événement :

L'avant première en présence de son réalisateur Hicham Lasri du film

C'est eux les chiens

Si vous n'étiez pas disponible, rien n'est perdu, il sort à l'Utopia le 5 février.

Hisham Lasri présentant son film C'est eux les chiens à l'Utopia
Hisham Lasri présentant son film C'est eux les chiens à l'Utopia Hisham Lasri présentant son film C'est eux les chiens à l'Utopia

Hisham Lasri présentant son film C'est eux les chiens à l'Utopia

Un film en roue libre mais très, très maîtrisé, un film ou la roue (de l'Histoire) tourne (vous y verrez Majhoul déambulant à la recherche de sa « famille » et à trente ans d'écart, errer dans les rue de Casablanca avec un stabilisateur (?) promis à son fils (devenu entre temps champion cycliste).

Mémoire sélective (qui a dit que l'Histoire ne repassait jamais deux fois le même plat ?), les allers et retours entre aujourd'hui et 1981 montrent bien la fin d'une perception d'un monde ou le nous est remplacé de plus en plus par le je.

Un film ou les acteurs, grâce à cette liberté et ce choix de tournage, encore une fois très travaillée, nous fait côtoyer le petit peuple de Casablanca, sans ambiguïté ou mystification.

Pas de place pour le rêve, c'est ici la dureté qui règne pas la tendresse, encore moins le vivre ensemble (conséquence d'une acculturation voulue par le régime depuis des dizaines d'années).

Constat d'Hicham Lasri, sur ces marocains hurlant leur désir de prendre toute leur place dans la société mais coincés par le poids de la religion et les codes sociaux. Ils n'ont pas forcément d'objectifs collectifs cohérents, ils l'hurlent (scène du porte-voix d'introduction) ce qui nous interpellent , ici aussi.

Un débat très riche, animé par le réalisateur exposant sans égo, le projet de son film politique et revendiqué comme tel, qui peut déranger par son écriture cinématographique très heurtée (à l'image des nouveaux supports télévisuelles ou d'échanges sur les réseaux sociaux) et où tous les protagonistes sont bousculés dans leurs contradictions coincés entre modernité et tradition (le journaliste en est l'exemple pris entre le désir du scoop, de ses propres débours familiaux et son rapport changeant avec Majhoul).

Si les chiens (insulte très violente dans les pays arabes) ce sont eux, n'empêche au Maroc comme ailleurs, Chacun cherche son chat.

Jean-Pierre Lefèvre

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