skip to Main Content

Évènements associatifs

[add_eventon tiles="yes" tile_count="3" ]

Angèle Louviers et Karfa Diallo
Angèle Louviers et Karfa Diallo

Je réagis à un article Camille Mordelet de l'Institut de Journalisme de Bordeaux, transmis par notre ami Karfa Diallo, (voir document joint).

Karfa dans son intervention au cimetière protestant comme avant lui plusieurs autres intervenants, a restitué ce combat mémoriel et collectif à Bordeaux pour le Clown Chocolat dans le contexte d'aujourd'hui et les leçons toujours d'actualité que l'on pouvait tirer de la vie de Rafael.

Je cite un passage de son message, auquel je souscris personnellement..

Constat cruel encouragé par une politique réactionnaire sur la question des identités multiples ayant enrichi et construit encore dans notre pays, au profit d'une interprétation coloniale.

« Les jeunes qui sont relégués dans les périphéries de nos villes, pleins de savoirs et de connaissances, ne veulent rejeter ni la pigmentation de leur peau, ni leur religion, ni leur culture. Ils veulent cesser d’être les indigènes, les esclaves d’aujourd’hui, comme l’a été Chocolat ».

A son image.
A son image.

Ma réponse à Camille Mordelet :

Chère Camille,

Nous sommes d'accord tout à fait d'accord avec les propos de Karfa Diallo et son intervention au cimetière très appréciée par les participants.

La lecture de votre article lui est beaucoup moins enthousiaste. Vous semblez être emporté par votre propre discours, vos convictions, en travestissant les faits pour donner plus de poids à votre démonstration et un regard manquant de bienveillance.

Petit raccourci journalistique de débutant peut être ?

Ce n'est pas bien grave car sur le fond nous partageons le même constat. Mais je vous alerte car si les accroches au lecteurs sont permises, il faut qu'elles soient dans le respect de la réalité.

Tout d'abord vous donnez la parole à Madame Laurence Dessertine, venue en amie et comme maire de Bordeaux Centre. Elle n'a pas pris la parole pendant cette cérémonie.

Deux autres adjoints au Maire étaient présents. Marik Fetouh en charge de l'Egalité et Fabien Robert pour la Culture. Celui ci a annoncé officiellement l'inauguration par la ville de Bordeaux d'une place du Clown Chocolat dans les prochaines semaines.

Nous les remercions d'être venus à titre amical, officialisant ainsi par leur présence cette cérémonie comme élus de la ville de Bordeaux.

D'autres élu(e)s aussi étaient présents ainsi que des associations comme le MRAP, la LICRA et l'UJFP qui ont pris la parole et que nous remercions.

Je vous cite

" Les professionnels de la politique sont partis depuis bien longtemps. Une chorale entonne un chant d’enterrement du Bénin, suivit d’un « chant de joie Lingala de l’Afrique centrale ». On participe, on applaudit. On part. La plaque actuelle partira aussi. Elle n’est que provisoire. Son concepteur, Jesus, a fait une faute d’orthographe sur le métal doré, au mot « clown ».

Trois affirmations trois interprétations personnelles et fausses,(l'accroche journalistique encore),

  • Les élus sont restés présents pendant l'hommage musical.
  • La plaque restera en place dans le cimetière et il n'y a aucune faute d'orthographe.
  • Je sais bien que nous étions dans un cimetière mais ce n'est pas Jésùs qui est concepteur de la plaque. Notre ami Jésùs, est un artiste, militant associatif, venu avec ses 3 copains de Bilbao, pour partager cet évènement, en hommage à Rafael.

Rappelons que la plaque a été financée par souscription populaire et qu'elle est donc conçue par l'ensemble de l'association et des souscripteurs. .

Une jolie fleur pour toi Camille avec notre amitié
Une jolie fleur pour toi Camille avec notre amitié

Ce saisir de l'image de Chocolat pour travailler et développer ce qu'a exprimé Karfa Diallo est primordial de notre point de vue.

Jamais il n'a été question de détourner le sens du combat que Rafael a mené dans cette époque du colonialisme et du capitalisme triomphant, qui perdure encore sous d'autres formes et qui sert toujours à exclure l'Autre :

Au nom de la race (?), au nom de la classe, au nom du sexe, au nom de la religion, au nom de la communauté.

C'est aussi et surtout ce qui a été exprimé lors de cette cérémonie comme l'a dit un participant, "travailler sur la mémoire de Chocolat c'est bien, découvrir et aider à la découverte des clowns chocolats de demain c'est mieux". Modestement, nous y prenons notre place, avec d'autres sans exclusive mais si possible dans le respect de tous. La culture en est une voie.

Chacun apporte et porte sa pierre. Mais encore faut-il s'écouter et vouloir dialoguer.

A votre disposition, chère Camille.

Cet article comporte 1 commentaire
  1. « Les jeunes qui sont relégués dans les périphéries de nos villes, pleins de savoirs et de connaissances, ne veulent rejeter ni la pigmentation de leur peau, ni leur religion, ni leur culture. Ils veulent cesser d’être les indigènes, les esclaves d’aujourd’hui, comme l’a été Chocolat ».

    Elle parle des jeunes indigènes de France ? Des Bretons, des Auvergnats, des Basques, des Limousins et de tout ces peuples indigènes de France occupés par ce régime et ses colons “universels” ?
    Ceux auxquels on a détruit les peuples, la religion, la langue, les cultures, la culture, ceux dont on veut détruire la race. Ceux qu’on relègue au passé quand d’autres sont présentés comme l’avenir, C’est bien de ces “jeunes” là dont elle parle ?
    C’est comme ça que je le lis en tout cas.
    Forcément, ça ne peut pas être d’autres “jeunes”, les “autres”, car pour eux, affirmer leur “culture” ici, ne serait rien d’autre que du colonialisme, on affirme sa culture chez soi quand on est indigène, pas chez d’autres quand on est allogènes. Ce régime universel ne serait tout de même pas valable que pour sa seule population indigène ? Cette population indigène ne devrait quand même pas être la seule à avoir tout renié pour se fondre dans l’universel, quand d’autres auraient le privilège d’affirmer leur race, leur culture et leur religion alors qu’ils ne sont pas indigènes ???
    Soit ils font comme les indigènes jacobinisés, abandonnent tout déterminismes et se dépouillent de tout en se fondant dans ce régime idéologique universel, soit ils s’affirment pour ce qu’ils sont, mais chez eux, leur vrai chez eux. La vraie jeunesse indigène ne laissera pas d’autre option, comme celle qui voudrait qu’on lui demande d’accepter sa dissolution dans l’universel et qu’en même temps les autres populations présentes ici défendraient tout leurs déterminismes…
    Le système rétabli Chocolat, mais pas Charles Maurras, forcément.. ça donne une idée de qui sont vraiment les indigènes (dans le sens politique cette fois)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top