skip to Main Content

Évènements associatifs

[add_eventon tiles="yes" tile_count="3" ]

Paul Carpita, est avant tout marseillais. Il y est né en 1922, mort dans cette même ville en 2009.

Issu d'une famille ouvière (père docker et mère poissonnière), il illustrera la vie du petit peuple marseillais, de ses luttes, ses espoirs et ses amours.

Paul et Maguy invité en 2008 par l'école maternelle Paix à parler aux enfants de cinéma

Paul et Maguy invité en 2008 par l'école maternelle Paix à parler aux enfants de cinéma

Il s'engage très jeune dans l'action politique au PCF.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, résistant FTP, il est arrêté (voir photo) et ne doit son salut qu'à la chance d''avoir son frère, professeur d'allemand, qui réussi à convaincre l'officier qu'il commettait une erreur.

Photo (réelle) de l'arrestation de Paul (avec l'écharpe)

Photo (réelle) de l'arrestation de Paul (avec l'écharpe)

La vie de Paul est vie de luttes permanentes.

Il crée avec un groupe de jeunes militants, le groupe cinépax, qui filme les actualités sociales pour être retransmis dans les cinés populaires marseillais.

Malgré cet investissement il continue d'exercer son métier d'instituteur. Une vocation.

La Guerre d'Indochine et la grande grève des dockers de 1950 vont le pousser à réaliser son premier film, Le Rendez-vous des quais, témoignage sur les conditions de vie précaire des familles de dockers, illustrant les choix du pouvoir de mener les luttes coloniales plutôt que de satisfaire les besoins de la population. Par son opposition radicale à la politique gouvernementale et sa dénonciation, le film est saisi par la police en pleine première projection, la Guerre d'Algérie commence. L'Union Nationale s'impose.

Un ovni cinématographique dans le paysage ciné francais est né.

Paul Carpita en tant que réalisateur est isolé et comme il le dit lui même on « lui enlève son enfant »,

L'affiche du film le rendez-vous des quais en 1990

L'affiche du film le rendez-vous des quais en 1990

Cette blessure il va la porter avec lui toutes ses années et son métier de professeur des écoles va lui permettre de continuer à tourner des courts métrage.

Pour moi le plus beau de Paul, c'est « la récréation ». Magnifique histoire de l'absence (de la disparition), sur fond d'enfance et de souvenirs du copain tué à la Guerre.

De l'affrontement à la naissance d'une amitié

De l'affrontement à la naissance d'une amitié

Déchirures aussi avec ses autres films qui échappent à la nostalgie et à la mortification grâce aux héros enfantins qui les animent et par le rêve, réussissant à se constituer un univers personnel et secret comme dans le court métrage « les lapins dans la tête ».

La redécouverte par le grand public de Paul Carpita a lieu en 1990.

Le Parti Communiste Français cède ses archives cinématographiques et l'on redécouvre les copies du film.

Paul savait qu'il existait un double du Rendez-vousdes quais, il ignorait ou il se trouvait.

Une version nouvelle (des bobines ont souffert) ressort en salle. Le public lui fait un succès.

Le sourire aux lèvres, la caméra sur l'épaule voilà Paul on est là.
Le sourire aux lèvres, la caméra sur l'épaule voilà Paul on est là.

Le sourire aux lèvres, la caméra sur l'épaule voilà Paul on est là.

Paul, après la sortie du film peut entamer un nouveau long métrage.

Deux films suivront.

Le premier « Les sables mouvants » est un peu une suite (le scénario est d'époque) du « Rendez-vous des quais ». Je pense toujours au sables émouvants à son sujet d'ailleurs.

Paul met en avant l'exploitation des travailleurs espagnols migrants en Camargue, les relations entre exploiteurs et exploités est complexe, écologique (contre le bétonnage de la région) comme d'habitude avec notre réalisateur sur fond d'amour.

Bref du Carpita.

Affiche du film

Affiche du film

Son troisème film devait s'appeler « les homards de l'utopie » mais reprenant le titre d'une célèbre et interessante émission de Daniel Mermet « Marche ou (et) rêve », elle met en scène une escroquerie pagnolesque à l'assurance d'une équipe de branquignoles marseillais.

Humour, sourire à la Carpita.

Bref un homme qui ne peut être dissocié de sa compagne, magnifique Magguy Carpita qui nous ont quitté lui en 2009 elle il y a quelques mois.

Affiche du film

Affiche du film

Longs métrages

Courts métrages

  • 1948 : Pour que nos joues soient toujours roses, série de courts métrages.

  • 1958 : La récréation (16') *

  • 1960 : Marseille sans soleil (17') *

  • 1962 : Demain l'amour (17') *

  • 1964 : Des lapins dans la tête (18') *

  • 1964 : La grenouille (16') *

  • 1964 : Graines au vent (18') *

  • 1966 : La visite (20') *

  • 1970 : Adieu Jésus, poème cinématographique (8') *

  • 1972 : Les fleurs de glai (18') *

  • 1992 : La poupée romaine (13') *

Moyens métrages

  • 1947 : Nous voulons vivre, contre la bombe atomique.

  • 1951 : Je suis née à Berlin, festival mondial de la jeunesse pour la Paix (quelques images *).

  • 1955 : Rencontre à Varsovie (75') *

Actualités

  • 1950 : Contre-actualités, contre la guerre en Indochine, la grève des dockers, etc.

  • Ciné-Pax : (quelques images *).

Documentaires

  • 1946 : Vers la lumière, la reconstruction de Marseille.

  • 1946 : Rencontre jeunesse, avec Pablo Picasso.

  • 1982-1994 : documentaires de commande (non détaillé). *

(*) : Disponibles en DVD.

Bibliographie

Le livre Paul Carpita, cinéaste franc-tireur

Le livre Paul Carpita, cinéaste franc-tireur

Cet article comporte 2 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top