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La saison des femmes

Un très beau film de femmes, ou l'air de rien en suivant ces trois (quatre si l'on inclus la jeune fille), nous entraînent dans leur combat émancipateur des femmes et qui est aux avants postes de la liberté en Inde comme ailleurs.
Un peu bateau comme critique me direz-vous.

Par contre le film lui est subtil. Ces trois mousquetaires, par leur humour, détermination, amitié et solidarité nous obligent à nous questionner pour comprendre que le poids des traditions, du machisme, de la religion, cimentés par la violence des hommes, écrasent l'individu à travers la place des femmes dans ces sociétés "arriérées".

Elles nous emportent et on les suit dans leur volonté de lutter contre la domination de ces mâles qui n'imaginent la femme qu'esclave.

Belle leçon agréable à voir, attachante par ces personnages, de toute beauté par ses paysages, les costumes, la musique, les images et les espoirs soulevés par ce film, une ode à la liberté.

La saison des femmes

Critique Télérama

Critique lors de la sortie en salle le 20/04/2016

Par Nicolas Didier

Transperçant l'obscurité dans un drôle de véhicule « flower power » aux néons fluo, des filles rient aux éclats, cheveux au vent. Nous sommes en Inde, dans un coin reculé de l'Etat du Gujarat. A bord, il y a Bijli, danseuse-prostituée à l'excentricité toute fellinienne. Rani, en lutte contre des traditions familiales aliénantes qui se transmettent de mère en fille. Lajjo, méprisée et battue par un époux alcoolique qui l'accuse d'être stérile…

Dans cette dénonciation d'une société archaïque, chaque héroïne, comme autant d'avatars, incarne le féminisme. Pour être femme, on peut se marier et avoir des enfants. Ou refuser tout en bloc… Après deux longs métrages réalisés à Bollywood, Leena Yadav a bifurqué vers le film indépendant. Non sans risque. Car, pour briser des tabous, elle montre ce que le cinéma indien, même alternatif, ne montre (presque) jamais : la violence conjugale, insoutenable. Ou des corps dénudés — choquants dans un pays qui refuse la sexualité à l'écran. (Pour sortir en Inde, le film devra passer par le bureau de la censure, qui risque de l'interdire.)

Si le film fascine tant, c'est pour ses fulgurances (la fête foraine finale, cathar­tique). Et ses ruptures de ton qui font passer, en un instant, de l'effroi au rire, en désamorçant sans cesse le ­pathos. Les discussions, savoureu­ses et roboratives, entre copines se serrant les coudes, font penser aux ­nanas volubiles de Quentin Tarantino dans son Boulevard de la mort (2007). Et l'on est bouleversé par le moment, d'une intense sensualité, où l'une soigne le corps tuméfié de son amie, frappée par son ivrogne de mari. Amitié intense qui glisserait presque vers l'amour. — Nicolas Didier

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