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PourQuoiPas avec … Laurent Mauvignier Des hommes

« Si un livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? »

Cette citation de Frantz Kafka vous accueille sur le site consacré à Laurent Mauvignier https://laurent-mauvignier.net/

Nous continuons nos lectures dans le cadre de l’émission le guide du Bordeaux colonial diffusé sur la radio la clé des Ondes 90.10. PourQuoiPas avec …. un écrivain d’hier ou d’aujourd’hui dont un livre, un article, touchent à la colonisation. Il est analysé, décortiqué par nos amis Martine et Bertrand, qui vous en liront des extraits après une présentation vidéo de la bio de l’écrivain réalisé par nos soins. Aujourd’hui nous parlerons du livre Des hommes et de son auteur Laurent Mauvignier. Mais vous pouvez déjà écouter, voir PourQuoiPas avec … Prosper Mérimée et son livre Tamango ainsi qu’un autre PourQuoiPas avec … René Maran pour son roman Batouala

Introduction
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Qui est Laurent Mauvignier ?

En 1991, il est diplômé en arts plastiques. De septembre 2008 à septembre 2009, il fut pensionnaire de la Villa Médicis, mais c‘est en 1999 qu’il publie son premier roman Loin d’eux aux éditions de Minuit, qui restera sa principale maison d’édition ; le roman reçoit le Prix Fénelon en 2001. Il publie l’année suivante Apprendre à finir, livre récompensé aussi de plusieurs prix. En 2006, il obtient le Prix du roman Fnac pour son ouvrage Dans la foule, roman bâti autour du drame du Heysel et selon Marine Landrot dans le magazine Télérama « frappait par son style déferlant, ses phrases longues et noueuses, son art de l’apnée vorace. »

Des hommes

Des hommes  est publié en 2009, lui aussi obtient plusieurs prix ; Prix Mille pages 2009, Prix Initiales et Prix des libraires 2010.

Résumé de l’ouvrage : Ils ont été appelés en Algérie au moment des  événements , en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.

Le roman se penche sur des souvenirs du narrateur de la guerre d’Algérie et, pour la critique de Télérama : « la vérité la plus nauséeuse sur une époque honteuse se fait jour. L’atrocité dit son nom, l’opprobre, l’incrédulité, l’humiliation, la bestialité aussi. ». Selon la critique du journal L’Express, l’ouvrage est « un roman majeur de Laurent Mauvignier sur les blessures de la guerre. »

La Guerre d’Algérie au cinéma

Des hommes, le film

Lucas Belvaux a adapté le roman de Laurent Mauvignier. Traiter de la guerre d’Algérie et ses séquelles, est un sujet qui a toujours embarrassé le cinéma français. Cet embarras reflète le malaise suscité par cette thématique au sein même de la société française, y compris plus d’un demi-siècle après les accords d’Évian.

De la censure à l’encontre d’Avoir 20 ans dans les Aurès (1972) de René Vautier à des groupuscules fascisants, manifestant contre la projection cannoise de Hors-la-loi (2010) de Rachid Bouchareb, cette période de l’Histoire fut et demeure sensible.

On ne pouvait qu’être curieux de découvrir l’approche de Lucas Belvaux, lui qui avait abordé la montée de l’extrême droite dans Chez nous, après avoir dressé le portrait naturaliste de microcosmes avec La raison du plus faible ou 38 témoins. Ce film, Des hommes, devait sortir le 11 novembre, puis fut repoussé le 6 janvier 2021, peut être faudra-t’il attendre le 19 mars, date anniversaire toujours controversée par l’extrême droite et que en 1962 mettait fin à cette guerre honteuse et sanglante. Il faut aussi se souvenir du très beau film de Bertrand Tavernier La guerre sans nom ou du plus récemment long métrage de Florent Emilio Siri L’ennemi intime et bien sur le film de Gillo Pontecorvo la Bataille d’Alger .

Influences et choix littéraires

Comme il l’explique durant un entretien en 2014, sa pratique de l’écriture commence très tôt. « Le livre déclencheur quand j’étais enfant, à l’hôpital, Un bon petit diable de la comtesse de Ségur, avec l’envie d’écrire la suite, de continuer, parce que j’étais immobilisé sur un lit. » William Faulkner et Thomas Bernhard sont des auteurs qui le « fascinent » : « La littérature, elle est là… ces auteurs, on les lit presque entièrement. » Il lit également beaucoup de théâtre : « Le théâtre fonctionne comme le cinéma. J’ai des moments de boulimie de théâtre… je ne comprends pas que ça ne se vende pas mieux que les romans. C’est souvent plus rapide, plus alerte, plus vivant ».

Prix

Musique de ce temps là!

Musique de ce temps là, concocté par notre ami Gérard Clabé

Séries d'articles : Littérature contre le colonialisme

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