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A propos de Rosa Bonheur et de Flora Tristan

On nous oppose parfois le féminisme de George Sand ou Rosa Bonheur, à celui de Flora Tristan ou Louise Michel. Chacune a pris la voie qui lui était propre, affirmant et revendiquant par ses talents et l’action, sa place dans la société des hommes du XIXe siècle.

Les opposer serait ainsi contester leur droit d’une part à la différence, mais surtout à leur combat pour l’égalité.

Pourtant des lignes de classes différencient ces femmes, elles continuent ainsi à les différencier, à moduler aussi les approches de leur art à l’aune du temps.

Certes Rosa est née à Bordeaux, qu’elle soit célébrée par une statue et une rue quoi de plus naturel, d’autant qu’elles sont situées en cœur de la ville ce qui n’est pas si fréquent. On le sait les femmes sont les parents pauvres pour l’attribution du nom des rues (environ 5 % du total).

Si Rosa a sa place ici même, pourquoi Flora, qui y est morte n’y est-elle pas célébrée ?

Quant à Louise Michel, la vierge rouge, la militante infatigable, elle est reléguée dans des villes de la Métropole ; Pessac ou Artigues.

George Sand, elle, n’a droit qu’à une allée à Eysines.

Les deux premières, Flora, George par leurs plumes, Rosa par le pinceau se sont imposées, puis ont été acceptées par la société de leur temps. Elles ont obtenu cette reconnaissance sociale, issues, elles-mêmes de ces milieux dominants, qui acceptaient leur différenciation, affirmée, mais non transgressive, alors que Flora et Louise par leurs écrits, leurs actions revendicatives sur le terrain social, de la liberté de mœurs et leur indépendance en ont été bannies.

Mais la souhaitaient-elles vraiment cette reconnaissance ?

Poser la question c’est bien sûr y répondre. Je le répète il ne s’agit nullement d’opposer les unes aux autres, on ne fait pas ainsi son marché.

Mais comment ne pas souligner la différence de traitement accordé par la bourgeoisie locale à Rosa Bonheur, à l’éternelle beauté féminine et au vin, jamais bien loin de leurs préoccupations mercantiles (réduction d’impôts…..) voir la vidéo.

Mais comment ne pas souligner la différence de traitement accordé par la bourgeoisie locale à Rosa Bonheur, à l’éternel beauté féminine et au vin, jamais bien loin de leurs préoccupations mercantiles (réduction d’impôts…..) voir la vidéo.

et le même désintérêt de féminisation du nom des rues, comme le propose aujourd’hui les associations Féministes à Bordeaux, l’association PourQuoiPas et beaucoup d’autres, en renommant par exemple l’avenue Thiers du nom de Louise Michel ou Flora Tristan ? voir la pétition :

Dénommer l’avenue Thiers l’honorer du nom de Louise Michel signez la pétition http://chng.it/PCY6nNR9bY

Bien sûr on nous répondra que la statue doit être restaurée et si l’idée est intéressante la priorité à droite est de mise …… et l’on ajoutera que nous avons mauvais esprit.

Mais les faits sont bien là, outre la nécessaire féminisation du  nom des rues, leur dénomination doit correspondre aussi à leur origine sociale et à leurs combats.

 Y a t’il eut des liens entre Rosa Bonheur et Flora Tristan ?

Tout d’abord il faut rendre à César ce qui appartient à Djé Karl, remarquable historien des pierres, fontaines monuments et mémoire (s) bordelaises. Son article sur Rosa Bonheur nous en offre. Vous saurez ainsi tout sur la statue et le statut de Rosa.

Rien à ajouter à cet article complet. https://www.bordeaux-qqoqccp.fr/…/statue-rosa-bonheur…

Ah si peut être, pour la petite histoire. Il y a eu un lien indirect entre Rosa Bonheur et Flora Tristan par l’intermédiaire de son beau frère Antoine Chazal (1793-1854), le frère du mari violent de Flora, André Chazal.

Un Yucca gloriosa dans le parc de Neuilly Antoine Chazal 1845  Musée du Louvre

Les enfants d’Antoine ont eu des relations amicales avec Rosa Bonheur. Le premier Léon Augustin Chazal, était contrôleur général de la banque de France fut son conseiller pour l’achat du château de By. Il est le père de André Camille Chazal (1875-1939) fut député de la IIIè République. 

L’autre frère, Camille (1825-1875) mena lui une carrière de peintre. Par l’entremise de Léon (1822-1898), Camille obtint la commande de plusieurs billets de banque :

1000 Francs type 1862 Indices Noirs modifié FRANCE 1887 F.A50.07 p28_0042 Billets20 Francs type 1871 FRANCE 1871 F.A46.02 TB25 Francs Clermont-Ferrand - FAUX FRANCE 1871 F.A44.01 p14_0032 BilletsBillet, France, 5 Francs, 5 F 1871-1874 ''Noir'', 1873, 1873-07-31, SUP+

1862, billet de 1 000 f. 1870, billet de 20 f et billet de 25 f. 1871, billet de 5 f. le billet bleu
Pour en savoir plus sur les relations entre les Chazal et Rosa Bonheur
Séries d'articles : Flora Tristan au Pérou
Cet article comporte 3 commentaires
  1. Bonjour

    Désolé. Article corrigé. Merci pour votre remarque mais écrire, composer et traiter sur le site rélève souvent d’une certaine précipitation. Merci pour votre intérêt.

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