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24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
Flora Tristan au Pérou : Francisca Zubiaga La Maréchale (1803 – 1835)
Francisca Zubiaga y Benales fut la première dame du Pérou de 1829– 1833, mariée au maréchal Augustin Gamarra, président de la république du Pérou à cette période. Doña Pancha, surnommée « la Mariscala» (la Maréchale) s’est fait connaître par son courage en accompagnant son époux dans ses campagnes militaires.
Née à Cusco en 1803, fille d’un militaire espagnole et d’une créole, la famille s’installe à Lima. Francesca décide de consacrer sa vie la prière, bien que son père l’ait entraînée aux jeux guerriers. Au milieu de la guerre d’émancipation, Francesca épouse le général Augustin Gamarra, revenu de la campagne triomphale d’Ayacucho. Elle est le bras droit de son mari et veut intervenir activement dans l’avenir du pays récemment indépendant.
« Elle dirigeait les hommes, menait des armées, semait la haine, captivait les cœurs ; c’était un soldat audacieux, un chrétien fervent ; stoïque dans la douleur, généreux dans le triomphe, imprudent dans la lutte », écrivait Abraham Wald et Omar dans cette biographie la Mariscala publié 1915
En 1828, Francisca a rejoint son mari dans la première intervention péruvienne en Bolivie, qui visait à expulser les troupes colombiennes et à consolider l’indépendance. À 25 ans, vêtue de vêtements militaires si, elle dirige la prise de Paria, gagnant le respect des troupes qu’elle supervise elle-même.
La Maréchale
Au centre de grandes conspirations, elle assume la présidence du pays et certains disent que c’est sous son influence que Gamarra est nommé grand maréchal des armées nationales d’où son surnom de La Mariscala, redoutée et respectée, celle qui a donné des ordres, réprimé les émeutes, est devenu l’âme du gouvernement. En 1834, les Gamaristas font face à une révolte en faveur du général Luis José de Orbegoso qui les chassent du pouvoir.
“Je ne suis sensible qu’aux soupirs du canon, aux paroles du Congrès et aux applaudissements et acclamations du peuple quand je passe dans la rue”, La Mariscala, déguisée en moine, s’est échappée par les toits d’Arequipa, se séparant de son mari, elle fuit en exil au Chili et lui en Bolivie. Un exile douloureux pour celle qui était superbe, fière et implacable.
Francisca arrive à Valparaiso avec une santé compromise entre crise d’épilepsie, des souffrances suite à des chutes de cheval, affaibli elle meurt quelques mois après de la tuberculose.
… avait un cœur !
Dans son testament, elle demande à son médecin péruvien que son cœur soit extrait à sa mort, est envoyé à Augustin Gamarra. Ce cœur fut transporté à Cusco et exposé aux funérailles de Gamarra, en 1841. Plus tard, il fut conservé au monastère de Santa Teresa et disparut. Ou peut-être que quelqu’un l’a caché et volé, quelqu’un qui voulait évoquer l’esprit de la femme guerrière.
“Il y avait deux mois que j’étais parti d’Arequipa, lorsque ce navire arriva au Callao (le port de Lima), amenant à son bord la señora Pancha Gamarra, accompagnée de son secrétaire Escudero… revenu d’Arequipa, où les besoins de leur parti, les entraînèrent comme de coutume dans la voie des exactions ; ils prélevèrent, au moyen des emprisonnements et autres exécutions militaires, une énorme contribution sur les habitants, et manquèrent d’autorité ou de vouloir empêcher leurs soldats de commettre mille sorte de rapines .. » pérégrinations d’une paria.
A Lima, le 18 mai, jour de Pentecôte, le peuple se souleva pillant la maison des Gamarra et de leurs soutiens et acclamant le général Domingo Nieto. Dans un premier temps mon oncle Pio de Tristan fut nommé par acclamation commandant militaire.
Nieto rentra Arequipa le 22 mai, Gamarra se réfugia dans la Bolivie, sa femme Doña Pancha, « la Mariscala» (la Maréchale), resta caché et ne du qu’à mon oncle de pouvoir se retirer en exil au Chili.
Flora Tristan fascinée par Doña Pancha
Mais Doña Pancha laissons Flora nous parler de sa dernière entrevue avec , après un entretien avec le colonel Escudero lui affirmant avoir hésité à l’accompagner à son retour en Europe et son devoir de rester bien que réclamer par Nieto auprès de l’ex présidente.
«Ah ! Mi Señorita Florita, que je suis content de vous voir !… Je suis impatient de vous connaître. Savez-vous, belle demoiselle, que vous allez fait la conquête de son cher Escudero ? Il me parle de vous sans cesse ? et vous cite à tout propos. Quant à votre oncle, il n’agit que sous votre inspiration. Ah ! Méchante, j’ai été bien fâché contre vous, lorsque j’appris que vous aviez quitté Arequipa, l’avant-veille de mon arrivée. »
Pour en finir avec l’histoire De Doña Pancha, Flora écrit dans les Pérégrinations : « je dirais qu’arriver à Valparaiso, elle loua une très belle maison meublée, où elle s’établit avec Escudero et ses nombreux serviteurs ; mais pas une dame de la ville, aucun de ses anciens officiers n’allaient lui rendre visite… Cette femme, fière et hautaine, du cruellement souffrir dans cet abandon universel, dans cet isolement ou les haines enfermées… La femme de Camara est morte au Chili six semaines après y être arrivé ; On dit que c’est un mal intérieur, ont je crois que ces de rage de ne plus être général en chef ; la pauvre femme a fini bien tristement ; son unique son unique compagnon était Escudero, lequel est revenu au Pérou rejoindre Gamarra (?) pour y faire des siennes. »
Sauf, et Flora l’ignore-t’elle, Escudero lui rentrera directement en Espagne. Voir Flora Tristan au Pérou le colonel Bernardo Escudero
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