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Évènements associatifs

Flora Tristan au Pérou : Pedro Mariano de Goyeneche et Barreda

Flora Tristan

Flora Tristan au Pérou 2021

 

En 1832, les disputes conjugales entre Flora et Chazal dégénèrent. Elle perd Alexandre son plus jeune fils, malade. Flora pour fuir les menaces de son mari et pour mener à bien son voyage au Pérou, doit abandonner son deuxième enfant Ernest à la garde de Chazal. Elle place sa fille Aline en pension à Angoulême.

Elle rejoint Bordeaux en janvier 1833, logée dans l’ex Hôtel de Nairac cours de Verdun, chez un cousin des Tristan, Pedro Mariano de Goyeneche, consul du Pérou.

 

 

 

 

 

Ex Hôtel de Nérac cours de Verdun

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Pedro Mariano de Goyeneche, la reçoit dans cet demeure et c’est là qu’elle y retrouve le capitaine Zacharie Chabrié. Elle embarque en avril sur son bateau, « Le Mexicain ».  Le capitaine s’éprend d’elle, bien que connaissant son statut de mère célibataire (il connaît la petite Aline). Mais il ignore son mariage avec Chazal. Il veut l’épouser, pour Flora c’est évidemment impossible. Elle veut cacher sa situation à la famille de Tristan et lors de ses sorties en ville n’a qu’une peur, celle d’être confondue. Elle s’assure alors de la discrétion de Chabrié, lui demandant de taire sa situation, devenant à la fois son complice et confident.

Pedro Mariano de Goyeneche et Barreda

Pedro Mariano de Goyeneche, cousin de Pio de Tristan, né à Arequipa aux 1772, il meurt à Bordeaux le 30 novembre 1844, quinze jours après Flora Tristan , (voir plus bas).

Ce personnage, fut un juriste important au Pérou et un légitimiste attaché au roi d’Espagne pendant les guerres d’indépendance. Son frère José Manuel commandant l’armée royaliste. Il connut la vengeance des troupes de José de San Martin en 1823, furieux par son refus de payer l’impôt aux nouvelles autorités. Il connut la prison, puis l’asile avant d’être expulsé vers l’Espagne, ses biens confisqués.

Il est accueilli en 1823 par le roi Ferdinand VI qui le médaille pour son comportement héroïque et sa fidélité inébranlable à l’Espagne.

La situation convulsive et l’insécurité que connaissait l’Espagne à cette époque le firent décider en 1825 de s’installer à Bordeaux comme consul du Pérou, où il mourut en 1844 dans l’ancien hôtel particulier de la famille de Nairac cours de Verdun.

C’est là qu’il a accueilli sa petite cousine en 1833, hôtel qui a servit de consulat péruvien. Il a d’ailleurs é té enterré à Bordeaux. Nous avons après avoir eu connaissance de son acte de décès, écrit à l’administration du cimetière qui nous a fourni le lieu de sépulture du personnage. 

Pour ce qui concerne la demande de renseignement sur le lieu de sépulture de M. Pedro Mariano de Goyeneche y Barreda je vous confirme que ce défunt a été inhumé le 2 décembre 1844 dans la concession située au cimetière de la Chartreuse référencée 12ème série n° 55 appartenant à la famille de Ezpeleta. Le 19 juillet 1845, ce défunt a été exhumé puis réinhumé dans la concession référencée 12ème série n° 99 appartenant à la famille de Goyeneche y Barreda, acquise le 3 mars 1845 par M. Joseph Emmanuel de Goyeneche y Barreda.” 

Dans son testament, en plus des traditionnels dons aux œuvres pieuses et d’abondants legs aux institutions péruviennes, il voulut laisser la constance de sa loyauté à l’Espagne:

« Je déclare que j’ai vécu, vit et réclame mourir fidèle à l’Espagne, avec le titre m’ayant honoré en vie et qui m’honorera dans la mort, et que jamais je n’ai fait d’acte ni commis d’action qui soient allées à l’encontre du droit national espagnol, dans cet exercice j’ai, bien que mon pays natal se soit déclaré indépendant de sa métropole, préféré garder comme cavalier et comme fonctionnaire public espagnol le jugement de fidélité à sa Majesté Catholique, comme l’ont fait mes parents et ancêtres… (Bordeaux, 13 juin 1844) »

Une année marquée par la mort de Flora Tristan le 14 novembre et celle de son cousin, Pedro Mariano de Goyeneche et Barreda le 30 novembre. On ne sait pas si le cousin en question accompagna Flora à sa dernière demeure, ce qui semble improbable, mais ironie de l’histoire, leurs tombes sont séparées de quelques dizaines de mètres au cimetière de la Chartreuse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

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