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Évènements associatifs

Hommage Flora Tristan 1844-2024

180e anniversaire de sa mort à Bordeaux

Comme chaque année un hommage Flora Tristan 1844-2024. Cette année marque le 180e anniversaire de sa mort à Bordeaux.

Vous pouvez retrouver notre intervention à cette occasion ici:

Un reportage la retrace à travers un épisode de sa fille Aline Gauguin, mère de Paul, qui comme Flora s'est rendu dans d'autres circonstances au Pérou.  lien vidéo Flora Tristan cérémonie à la Chartreuse

De son vrai nom TRISTAN Y MOSCOSO Flore, Célestine, Thérèse, Henriette, connue sous le nom de Flora Tristan est née le 7 avril 1803 à Paris, morte le 14 novembre 1844 à Bordeaux ; femme de lettres, militante socialiste et féministe, figure majeure du débat social dans les années 1840 ; l’une des premières enquêtrices sociales, pionnière de l’association ouvrière et de l’internationalisme.

La cérémonie pour ce 180e anniversaire de sa disparition s’est déroulée ce jeudi 14 novembre, au cimetière de la Chartreuse, en présence de

  • M Juan Vilches consul du Pérou à Bordeaux –

– M Vincent Maurin, Maire adjoint de la ville de Bordeaux

– une délégation de l’IHS CGT 33

– Frédéric Thibault des compagnons du Tour de France de l’Union Compagnonnique

– une représentante de la Maison des Femmes

et Jean Pierre Lefèvre Pdt de l’association PourQuoiPas 33.

Merci aux musiciens péruviens pour leur présence.

Aline Gauguin et sa famille un voyage tragique au Pérou

Petit rappel : Aline Chazal est née en 1825, est morte en 1867, quasiment au même âge que sa mère.

Elle se marie le 15 juin 1846 à Paris, avec le journaliste, Clovis Gauguin, né en 1814. On doit à ce militant socialiste le monument de la Chartreuse inaugurée le 22 octobre 1848, grâce a la souscription menée avec son journal le National. Il participe activement à la Révolution de 1848, qui se déclenche 15 jours après la naissance de Paul Gauguin, venu rejoindre sa sœur Marie et agrandir ainsi le cercle de famille.

Flora Tristan 180e anniversaire

Les barricades se dressent dans Paris à la suite de l abolition des Ateliers nationaux. Le Prince Louis Napoléon Bonaparte, élu Président de la République, étouffe la révolte et son gouvernement réprime les ouvriers et leurs sympathisants. La famille Gauguin, se trouve ainsi exposée à la répression que va exercer la bourgeoisie républicaine, alliée aux monarchistes et autres conservateurs.

Clovis Gauguin et ses camarades du National, organe du parti Radical, n’ont pas d’autre issue que l’exil. Pour Aline, fidèle aux idées de sa mère, le choix se porte naturellement vers le Pérou. C’est ainsi que la famille Gauguin s’embarque du Havre en 1849, 25 ans après Flora. Une traversée presque aussi épique, que celle décrite par Flora Tristan dans son livre, les « Périgrinations d’une paria ».

               Flora Tristan 180e anniversaire

« Dès le début, le voyage s’annonce mal. De petit tonnage, le voilier l’« Albert », pourtant neuf, roule et tangue affreusement. Les Gauguin n’ont pas seulement à déplorer les médiocres conditions que l’Albert offre à ses passagers. Ils pâtissent aussi des brutalités du capitaine, qui les traite avec la plus outrageante grossièreté. Clovis se querelle sans arrêt avec lui. L’incessante répétition de ces disputes est bien fâcheuse, car Clovis souffre du cœur. Finit-elle par provoquer quelque aggravation de son mal ? Aline en restera toujours persuadée.

Quoi qu’il en soit, le 30 octobre, alors que l’Albert, parvenu à la pointe de la Patagonie, est au mouillage devant Port-Famine, dans le détroit de Magellan, en face de l’ Île Dawson. Clovis s’écroule dans la baleinière qui doit le mener à terre. Une rupture d’anévrisme a entraîné la mort.»

Extrait pages 26 à 29 La vie de Gauguin Henri Perruchot Marc Vaux édition Hachette 1963 

La jeune veuve et ses 2 enfants sont accueillis à Lima par le grand-oncle, Don Pio. Contrairement à Flora, il leur apporte reconnaissance, protection, bienveillance pendant les 6 ans du séjour, Paul et Marie Gauguin vont s éveiller à la vie péruvienne. A sa mort, l’oncle Pio, fera d’Aline, son héritière. Une décision, contesté par la famille. Aline refusera de transiger, aussi intraitable que sa mère préférant refuser l’héritage. « C’est tout ou rien. » ……. ce fut rien.

Elle reprit en toute indépendance son métier de mercière, car comme le disait fièrement Flora « j’ai fait de mes enfants des ouvriers »

Avec son esprit d’aventure, son ouverture, ses idées socialistes, Aline a refusé comme Flora la compromission.

Quand aux enfants le retour au sol natal est un dépaysement. Paul dans ses rêveries écrit :

« L’ Inca est venu tout droit du soleil et j y retournerai »

Lire l’article sur la généalogie de Flora Tristan et sa descendance cliquez ici 

 

 

Notre émission Histoire de voir … histoires au pluriel sera consacré cette semaine à travers cet hommage aux luttes des femmes d’hier et d’aujourd’hui. Rdv sur la clé des Ondes mardi 12 novembre 13/14h contact cliquez ici 

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