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Mia madre

Un film de Nanni Moretti,

j'y vais les yeux fermés…. lol !

Toujours avec cette impression de poursuivre une discussion sur l'état du Monde, rendez vous amical et aussi introspectif sur fond de musicalité et de vie italienne.

"Je ne comprends plus rien " fait-il dire à ses acteurs. Plus qu'un d'un rendez vous amical, c'est aussi un dialogue sur les rapports sociaux et une introspection sur ces positionnements et soi même.

Un témoin de sa génération, dans "ce monde vacillant", de la fin des certitudes et des engagements collectifs, l'impact sur soi, révélant ses relations à l'autre, relations intimes, familiales, mais aussi une réflexion sur la place du cinéma par rapport à la réalité, ses exigences et l'interprétation toute personnelle du réalisateur des faits sociaux (ici une grève), leur mise en scène et la vraie vie.

Cette vie lui inspire ses films. Ici au cours du tournage de Habemus Papam sa mère est morte. Absorbé par ce tournage il n'a pu, su accompagné le départ de la Madre.

Et comme me le disait mon cousin Alberto en Italie :

"La mama c'est toujours la mama", c'est dire le choc de la disparition.

Car sa mère n'est pas n'importe qui. C'est une battante. Elle refuse l'image de la vieillesse, "quand on est vieux on pense" dit elle à sa fille et petite fille. Cette professeur de latin, riche de relations entretenues avec ses anciens élèves, relations culturelles et aussi filiales (comme le dit l'une d'entre elle), échappe AINSI à la seul filiation biologique. Après la mort notre vie continue dans le souvenir des autres.

De cette absence Moretti réalise un film d'humour, gravité, tristesse mais aussi d'espoir.

Il ne fait pas de ce vide, de ce deuil, un évènement mortifère, personnel et passéiste.

Il continue son ndialogue, son positionnement par rapport à lui et à la société. Chacun de nous doit se battre et regarder devant, transmettre, partager, être à l'écoute et aimer.

A une question de sa fille Margarita lui demandant ce qu'elle fait, la mère lui répond ;

"Je prépare demain."

Conclusion du film, préparons donc demain !

Un grand cinéaste
Un grand cinéaste

Ses longs métrages

Critique de Télérama

SYNOPSIS

Margherita est en train de réaliser un film social quand elle apprend l'aggravation de la maladie de sa mère. Barry Huggins, un acteur hollywoodien mythomane et star de son long métrage, arrive et rend son travail compliqué. De son côté, Giovanni, son frère, s'occupe parfaitement de leur mère. Il a conscience que c'est bientôt la fin tandis que Margherita préfère faire l'autruche et espère toujours. Sur le plateau, rien ne se passe comme elle le voudrait. Barry ne sait pas son texte et son ancien amant lui en veut pour son attitude passée. Plus le tournage avance, plus Margherita doit se préparer à l'inéluctable…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 02/12/2015

Mettre en scène, pour Moretti, a longtemps été se mettre en scène. On a parfois oublié à quel point il fut un pionnier de l'auto­fiction cinématographique, dès le milieu des années 1970. Entre-temps, cette part de « journal intime » s'était un peu effacée devant l'urgence de la crise politique en Italie et la perversité du berlusconisme. Avec Mia madre, le cinéaste revient aux sources tout en effectuant un pas de côté et en franchissant, aussi, un palier. Ce n'est plus lui-même qui joue l'obsessionnel irascible, mais un alter ego féminin, Margherita Buy. Celle-ci est une réalisatrice en proie au stress et au doute, confrontée à des tas de soucis, sur le plan tant professionnel que privé — sa mère, surtout, ancienne enseignante de latin estimée, est à l'hôpital et ses jours sont comptés. On la voit en plein tournage d'un film politique, autour d'une usine en lutte, occupée par des ouvriers qui refusent les licenciements.

Rien ne se déroule vraiment comme elle le souhaite. Et l'arrivée de l'acteur américain célèbre (John Turturro) tenant le rôle principal ne fait qu'accroître son insatisfaction. Contre toute attente, ce dernier se ­révèle capricieux, mythomane, peu profession­nel et, pour tout dire, encombrant. De cette parfaite erreur de casting, Moretti tire un motif de ­satire irrésistible.

Car il y a bien des moments de comédie dans Mia madre, comme lors de cette prise maintes fois recommencée où la star est incapable d'être un tant soit peu naturelle au volant d'une voiture. Ou quand toute l'équipe est suspendue à deux misérables répliques que Turturro écorche immanquablement… Des rires, on passe facilement aux larmes, le film s'attachant surtout au désarroi de Margherita, submergée. Littéralement : réveillée en pleine nuit, elle découvre, en posant le pied au sol, que tout l'appartement est inondé. ­Séquence magnifique, un peu irréelle, comme souvent dans ce film limpide qui allie plusieurs niveaux de réalité, passant sans heurt du rêve à des situations prosaïques du quotidien, de souvenirs à des images mentales — Margherita est souvent ailleurs et on la suit dans ces déambulations intérieures.

Elle suscite une curieuse empathie, même si elle n'est pas commode, cette héroïne. Elle ne sait pas très bien ce qu'elle veut. Autocentrée et angoissée, elle fait aussi souffrir son entourage. Que ce soit son compagnon, avec lequel elle rompt. Ou sa fille, en crise d'adolescence.

Même avec sa propre mère pourtant malade, Margherita peut se ré­véler cruelle — à bout de nerfs, elle la force une fois à marcher dans la chambre d'hôpital alors qu'elle est manifestement sans force. A l'inverse, son frère se montre irréprochable. Un brin mélancolique mais rassurant, dévoué, patient. Et c'est assez savoureux de voir l'atrabilaire Moretti lui-même endosser ce rôle de stabilisateur, discret, en retrait.

Car ce sont surtout les femmes qui occupent le premier plan. Trois générations, de la grand-mère à la petite-fille, à travers lesquelles le cinéaste interroge avec autant de douceur que d'amertume les thèmes de la transmission et de l'héritage maternel. Le film est un mouvement continu, des­sinant ce qui rapproche, rassemble ou sépare ces trois figures féminines, trois grâces, si l'on veut. Un mouvement de va-et-vient entre divers lieux (l'hôpital, l'appartement de la grand-mère rempli de livres…), entre divers états, de la solitude au soutien. Dans les échanges, enfin, proches ou à distance, pleins ou lacunaires, entre la fille (Margherita Buy, à fleur de peau) et sa mère (Guilia Lazzarini, grande dame du théâtre italien), Moretti parvient à témoigner de choses très personnelles, avec le souci constant de les rendre universelles. Il réussit ce tour de force de fondre l'émotion la plus vive avec une simplicité des plus harmonieuse. — Jacques Morice

Ce film est projeté dans 216 salles en france.

Connectez-vous pour savoir si ce film est à l'affiche dans vos salles perso

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EXCLU – La Bande Annonce inédite de Mia Madre de Nanni Moretti

SYNOPSIS

Margherita est en train de réaliser un film social quand elle apprend l'aggravation de la maladie de sa mère. Barry Huggins, un acteur hollywoodien mythomane et star de son long métrage, arrive et rend son travail compliqué. De son côté, Giovanni, son frère, s'occupe parfaitement de leur mère. Il a conscience que c'est bientôt la fin tandis que Margherita préfère faire l'autruche et espère toujours. Sur le plateau, rien ne se passe comme elle le voudrait. Barry ne sait pas son texte et son ancien amant lui en veut pour son attitude passée. Plus le tournage avance, plus Margherita doit se préparer à l'inéluctable…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 02/12/2015

Mettre en scène, pour Moretti, a longtemps été se mettre en scène. On a parfois oublié à quel point il fut un pionnier de l'auto­fiction cinématographique, dès le milieu des années 1970. Entre-temps, cette part de « journal intime » s'était un peu effacée devant l'urgence de la crise politique en Italie et la perversité du berlusconisme. Avec Mia madre, le cinéaste revient aux sources tout en effectuant un pas de côté et en franchissant, aussi, un palier. Ce n'est plus lui-même qui joue l'obsessionnel irascible, mais un alter ego féminin, Margherita Buy. Celle-ci est une réalisatrice en proie au stress et au doute, confrontée à des tas de soucis, sur le plan tant professionnel que privé — sa mère, surtout, ancienne enseignante de latin estimée, est à l'hôpital et ses jours sont comptés. On la voit en plein tournage d'un film politique, autour d'une usine en lutte, occupée par des ouvriers qui refusent les licenciements.

Rien ne se déroule vraiment comme elle le souhaite. Et l'arrivée de l'acteur américain célèbre (John Turturro) tenant le rôle principal ne fait qu'accroître son insatisfaction. Contre toute attente, ce dernier se ­révèle capricieux, mythomane, peu profession­nel et, pour tout dire, encombrant. De cette parfaite erreur de casting, Moretti tire un motif de ­satire irrésistible.

Car il y a bien des moments de comédie dans Mia madre, comme lors de cette prise maintes fois recommencée où la star est incapable d'être un tant soit peu naturelle au volant d'une voiture. Ou quand toute l'équipe est suspendue à deux misérables répliques que Turturro écorche immanquablement… Des rires, on passe facilement aux larmes, le film s'attachant surtout au désarroi de Margherita, submergée. Littéralement : réveillée en pleine nuit, elle découvre, en posant le pied au sol, que tout l'appartement est inondé. ­Séquence magnifique, un peu irréelle, comme souvent dans ce film limpide qui allie plusieurs niveaux de réalité, passant sans heurt du rêve à des situations prosaïques du quotidien, de souvenirs à des images mentales — Margherita est souvent ailleurs et on la suit dans ces déambulations intérieures.

Elle suscite une curieuse empathie, même si elle n'est pas commode, cette héroïne. Elle ne sait pas très bien ce qu'elle veut. Autocentrée et angoissée, elle fait aussi souffrir son entourage. Que ce soit son compagnon, avec lequel elle rompt. Ou sa fille, en crise d'adolescence.

Même avec sa propre mère pourtant malade, Margherita peut se ré­véler cruelle — à bout de nerfs, elle la force une fois à marcher dans la chambre d'hôpital alors qu'elle est manifestement sans force. A l'inverse, son frère se montre irréprochable. Un brin mélancolique mais rassurant, dévoué, patient. Et c'est assez savoureux de voir l'atrabilaire Moretti lui-même endosser ce rôle de stabilisateur, discret, en retrait.

Car ce sont surtout les femmes qui occupent le premier plan. Trois générations, de la grand-mère à la petite-fille, à travers lesquelles le cinéaste interroge avec autant de douceur que d'amertume les thèmes de la transmission et de l'héritage maternel. Le film est un mouvement continu, des­sinant ce qui rapproche, rassemble ou sépare ces trois figures féminines, trois grâces, si l'on veut. Un mouvement de va-et-vient entre divers lieux (l'hôpital, l'appartement de la grand-mère rempli de livres…), entre divers états, de la solitude au soutien. Dans les échanges, enfin, proches ou à distance, pleins ou lacunaires, entre la fille (Margherita Buy, à fleur de peau) et sa mère (Guilia Lazzarini, grande dame du théâtre italien), Moretti parvient à témoigner de choses très personnelles, avec le souci constant de les rendre universelles. Il réussit ce tour de force de fondre l'émotion la plus vive avec une simplicité des plus harmonieuse. — Jacques Morice

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