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Une précision concernant cet article écrit il y a 10 ans déjà (30 janvier 2014) sur la base d'un dossier de Raphaël ADJOBI, repris pas d'autres sources à l'époque et qui demande aujourd'hui quelques précisions notemment pour sa partie anversoise. 
Un lecteur conteste la signification décrite plus bas dans l'article, (on le remercie pour sa remarque). Il s'agit effectivement d'un biscuit traditionnel de la ville créé en 1833 et qui s'appuie sur une  légende anversoise ; les mains coupées apparaissant même sur les armes de la cité. Dont acte !
Mais enfin, on ne m'enlèvera pas de l'idée que la version chocolat qui apparait en 1934, n'est pas si innocente que cela. Après tout le Congo était toujours colonie belge, ce n'est donc pas neutre quand on connait le contexte et la violence de cette colonisation. 
On peut donc avoir des doutes sur l'intention. 
Décoloniser les pays est une chose, décoloniser les esprits en est une autre en Belgique ou en France. 
Rectif effectué ce 5 juin 2024 

Article d’origine

Le cannibalisme dans la pâtisserie européenne

1. Les petites mains d’Anvers

Légendes et réalitésUn élément assez étrange de la pâtisserie belge, ce sont ces petits morceaux de chocolat représentant des petites mains. On les appelle communément les petites mains d’Anvers. Depuis quelque temps, elles ont été déclinées en petits biscuits. Une façon assez maladroite de cacher leur inspiration nègre ou africaine.

A propos justement de l’origine de ces petites mains en chocolat, ne vous laissez pas abuser par les explications fantaisistes que vous pourrez trouver çà et là. L’histoire des peuples est souvent un mensonge que l’on fabrique pour se donner bonne conscience. N’adhérez donc pas à l’idée qu’elles ont pour origine une légende romaine selon laquelle un individu aurait payé le passage d’un pont en se coupant la main. Combien de gâteaux européens ont un nom attaché à une légende romaine, mérovingienne ou gauloise ?

L’origine macabre de ces petites mains en biscuit – désormais déclinés en chocolat – est plus récente. Leur histoire se ne s’inspire t’elle pas directement aux mains des nègres que les colons belges du roi Léopold II coupaient en guise de punition dans son « Etat indépendant du Congo » ?

Afin de s’assurer que les surveillants de la récolte du lait de caoutchouc utilisaient bien les balles pour traquer les paysans qui refusaient les travaux qu’on exigeait d’eux – au lieu d’aller chasser des animaux pour se nourrir – on leur demandait de justifier chaque coup de feu tiré par une main coupée. Résultat, les surveillants tuaient des hommes et ramenaient leur main droite coupée ; et quand les balles avaient servi pour tuer des animaux, ils amputaient des vivants. Forcément, avec une telle pratique, au Congo, « la population baisse ; On raconte qu’une fois, on amena à Fiévez en un seul jour 1308 mains. 1308 mains droites. 1308 mains d’homme » (Eric Vuillard,Congo, p. 66, éd. Actes Sud). Les photographies de ces mains coupées, vous pouvez les voir aujourd’hui sur Internet.

Ce “cannibalisme” patissier n’était ce pas une façon de montrer votre toute puissance, votre supériorité ! Vous pouvez sans vergogne continuer à manger des mains nègres de génération en génération pour montrer votre domination. Les nègres seront là pour vous rappeler la vérité de génération en génération ! Bon appétit, messieurs les cannibales !

2. Les têtes de nègres

Une autre étrangeté de la pâtisserie européenne, ce sont les « têtes de nègres » françaises. A chaque peuple son histoire avec les Noirs : les mains pour les Belges, les têtes pour les français.

Ici non plus il n’est pas nécessaire d’aller chercher une origine romaine au nom de ces petites mains en chooclat que vous proposent les pâtissiers. Certes, quand on remonte dans le passé, on découvre que les Romains eux avaient coutume de couper les têtes des recalcitrants à leurs lois, puis de les placer sur des pieux sur une place publique en signe d’exemple de châtiment, le Moyen Age avait ses gibets, aujourd’hui ce sont les médias qui vous collent au pilori. Moins violent certes mais désastreux pour les victimes.

Pendant la colonisation de l’Afrique, les Français se souviendront de ces antiques pratiques. Ils appliqueront sans vergogne et sans retenue de telles mesures répréssives. Par malignité ou par une sorte de plaisanterie, ces têtes aux cheveux crépus vont devenir des petites boules en chocolat. C’était bien amusant ; même pour ceux qui ignoraient l’évocation macabre de ces gâteaux. Aujourd’hui, un débat est ouvert sur un éventuel changement de nom. Forcément, certains sont pour et d’autres contre.

« Une tête de nègre, s’il vous plaît ! » Ben quoi ? Ce n’est qu’un gâteau ! On n’a plus le droit de prononcer le mot nègre ? Ben si ! Mais au moins, sachez bien ce que vous dites. Les mots et les choses ont une histoire. Cannibale, va !

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Cet article comporte 2 commentaires
    1. Bonjour

      En effet c’est un article écrit il y a 10 ans déjà. Merci pour votre vigilance
      J’ai donc ajouté une rectification et précision.
      “Une précision concernant cet article écrit il y a 10 ans déjà (30 janvier 2014) sur la base d’un dossier de Raphaël ADJOBI, repris pas d’autres sources à l’époque et qui demande aujourd’hui quelques précisions notemment pour sa partie anversoise. Un lecteur conteste la signification décrite plus bas dans l’article, (on le remercie pour sa remarque). Il s’agit effectivement d’un biscuit traditionnel de la ville créé en 1833 et qui s’appuie sur une légende anversoise ; les mains coupées apparaissant même sur les armes de la cité. Dont acte ! Mais enfin, on ne m’enlèvera pas de l’idée que la version chocolat qui apparait en 1934, n’est pas si innocente que cela. Après tout le Congo était toujours colonie belge, ce n’est donc pas neutre quand on connait le contexte et la violence de cette colonisation. On peut donc avoir des doutes sur l’intention. Décoloniser les pays est une chose, décoloniser les esprits en est une autre en Belgique ou en France. Rectif effectué ce 5 juin 2024”

      Bien cordialement

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