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Évènements associatifs

Le Musée de l'histoire de l'Immigration
Aujourd'hui le Président François Hollande a inauguré le Musée de l'histoire de l'immigration à la Porte Dorée à Paris. Ce bâtiment Art-Déco des années 30, sentant bon l’époque coloniale et aujourd'hui présidé par l'historien Benjamin Stora en remplacement de Jacques Toubon. Initié par Jacques Chirac dans la foulée de la poussée du Front national de 2002, il a été ouvert sous Nicolas Sarkozy, mais a aussitôt été marqué par la polémique : la moitié de son conseil scientifique a démissionné pour protester contre la création du ministère de l’Intérieur ET de l’Identité nationale. Conséquence, Nicolas Sarkozy, rancunier, ne l’a jamais inauguré et n’y a jamais mis les pieds. La du Président aujourd'hui encouragera les équipes animées par Benjamin Stora pour poser et donner un regard positif sur l’histoire de l’immigration, tout en lui donnant une nouvelle dimension.

Le livre de Gérard Noiriel
Le livre de Gérard Noiriel
N'oublions pas le Clown Chocolat  J'ai retrouvé dans les archives du Musée là la date du 7 juin 2012, la conférence de Gérard Noiriel directeur d’études à l’EHESS, faite à l’occasion de la sortie de son ouvrage éponyme. Conférence animée par Marianne Amar, responsable du département Recherche à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Résumé de la vie de Chocolat : "Jeune esclave cubain vendu à un marchand portugais, valet de ferme, groom puis mineur à Bilbao, Rafael arrive à Paris en 1886 et s’impose rapidement comme artiste de cirque. Il fait rire les Français qui n’ont jamais vu de Noirs, en devenant Chocolat, "le clown nègre", l’auguste battu par Footit, le clown blanc. Ami de Toulouse-Lautrec, il devient l’un des personnages les plus populaires de la scène parisienne. Mais l’Affaire Dreyfus marque un coup d’arrêt dans sa carrière. Désormais, le clown nègre ne fait plus rire, et Chocolat devient encombrant. Rafaël meurt en 1917, dans la misère. Enterré à Bordeaux dans le carré des indigents, il n’aura pas sa place dans notre mémoire collective, et son rôle ne sera jamais reconnu dans l’histoire du spectacle vivant. En retraçant l’itinéraire exceptionnel d’un artiste qui fut aussi danseur, chanteur et comédien, Gérard Noiriel s’interroge sur les raisons de son triomphe et de son déclin, sur les stéréotypes d’une époque qui vit de manière concomitante la naissance des actualités et de la publicité. Il décrit les combats d’un homme qui sut défendre sa dignité en jouant sur les préjugés de son temps et réhabilite ainsi celui qui a été jusqu’à aujourd’hui "chocolat" dans notre histoire nationale." [présentation de l'éditeur]

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