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Évènements associatifs

Comment faire connaître la vie du clown, lui donner une cohérence, écrire son récit dans notre temps ?

Certainement, aujourd'hui il existe autour de Chocolat, une actualité, parution de livres, d'interview posthume imaginaire, de spectacles et bientôt un film.*

Ces initiatives culturelles diverses confortent la réalité de notre démarche. Tout d'abord mémorielle, puis autour de deux axes : l'enfance et la diversité.

Le clown chocolat un « individu » *** qui interpelle.

Mais comment réunir, faire connaître, ouvrir et déveloper ces actions ?

En créant bien sûr une association les amis du clown chocolat, mais de quel type ?

L'existence du mouvement associatif est à l'image de sa vitalité, sa diversité, un extraordinaire moteur de réussite de la société française et recouvre des terrains les plus divers. Ce mouvement associatif a évolué sur le fond (cf histoire du mouvement associatif joint **), sur les thèmes, beaucoup moins sur la forme de son organisation interne.

Car notre action avec cette association est et sera « à but non lucratif », tout en ne repoussant pas le problème financier, moteur du rayonnement indispensable à la réussite du projet.

Nous souhaitons inscrire les amis du clown chocolat dans ces nouvelles formes de démocratie participative qui émergent un peu partout.

Car le cadre classique d'une organisation pyramidale nous pose problème. (Président, Trésorier, secrétaire). L'influence de la société impose (cf sociologie) un type d'organisation du « haut vers le bas ». Il en découle inévitablement un système de direction, se caporalisant, s'éloignant de la citoyenneté, de la démocratie, du contrôle, des initiatives et de la place de chaque « individu »*** dans l'association.

Cette question a été abordé au cours d'une réunion des Colibris **** à Bordeaux le vendredi 22 novembre 2013 au café le Samovar (nous en reparlerons), sur le thème :

Quelle gouvernance collaborative des associations et au delà ?

Et c'est bien là une piste de réflexion que je vous invite à partager avec nous.

le symbole colibri

le symbole colibri

Si cela vous intéresse voici un rapide compte rendu de la réunion du vendredi 22 novembre 2013 des Colibris au salon de thé associatif le Samovar rue Camille Godard.

Représentés les associations suivantes : AMAP 33, Récup'R Bordeaux, le revenu de base, Terre de lien, Le samovar, Espace Nansouty, Altermonde, alter tour.

Tous les présents cités plus haut, étaient membres d'associations utilisant déjà des formes nouvelles et différentes de gouvernance. Je n'aborderai pas ici une discussion sur la nature et l'évolution des associations, ni de leur utilité ou de leur intégration dans les institutions sociales.

Notre réflexion n'est pas neutre. Elle participe à l'évolution et aux questions sur la Démocratie, cf textes de Jacques Attali (Faut-il renoncer à la démocratie ?) qui confirme qu'au nom de l'efficacité financière et pour répondre aux effets de la Crise, le recours à ces mêmes technocrates comme dirigeants pour gérer les pays (Italie, Grèce) se fait au détriment de la Démocratie, une véritable perversion. Paul Jorion dans son son blog mène aussi une réflexion à partir du livre d'Amin Maalouf « Les identités meurtrières » sur ce thème. Liste non limitative bien sûr.

Revenons à notre réunion, chacun ce soir là de rejeter l'association classique, l'image la représentant est celle d'un triangle.

Le clown chocolat un « individu » *** qui interpelle.

Quatre autres modèles ont été discutés.

Le premier, le plus simple étant l'association de fait entre plusieurs individus, sans autre forme.

L'interférence administrative (Préfecture, banques, assurances etc..) n'ayant pas de prise sur ce type d'asso que je qualifie un peu de fantôme.

Par contre, si sa souplesse est réelle, le problème de la gouvernance lui reste entier.

Le second qui est celui du Mouvement des Colibris s'appuyant sur la sociocratie (?).

Le clown chocolat un « individu » *** qui interpelle.
Le clown chocolat un « individu » *** qui interpelle.

Concept inventé par Auguste Comte au 19è siècle, qui souhaitait distinguer le « pouvoir » (kratos) d'une masse d'individus ne partageant que quelques valeurs communes (démo-cratie) de celui de « socios » (société), c'est à dire des personnes liées par des relations significatives , d'où « sociocratie ».

On pourrait aussi la définir comme une organisation prenant la forme d'une marguerite

On pourrait aussi la définir comme une organisation prenant la forme d'une marguerite

Ce qui la qualifie en quelques mots :

Une approche participative, une méthode co-responsable prenant en charge les composantes structurelles (administrateurs salariés et les bénévoles, les différentes groupes constituant l'asso même).

Un appui sur un positionnement large des groupes et acteurs de l'asso, renforçant la légitimité et l'efficacité de l'autorité supérieure, facilitant ainsi une approche très participative pour la résolution des problèmes collectifs. Les débats et l'accord du groupe est surtout mis en avant. Le tirage au sort est une base pour élire ou mandater le représentant du groupe.

Souplesse, simplicité, respect, bienveillance et forte adhésion aux valeurs communes de l'association sont nécessaire.

A noter les dérives possibles autour de manipulations du centre ouvrant la voie aux dérives sectaires.

Le troisième type d'association est l'holacratieLe troisième type d'association est l'holacratie

Le troisième type d'association est l'holacratie

Du grec « Holos » qui signifie une entité qui est à la fois un tout et une partie d'un tout (exemple de holon ; un atome ou une cellule vivante) et de « Kratos » qui signifie pouvoir. Il s'agit de donner le pouvoir de gouvernance à l'organisation elle-même plutôt qu'aux égos de ses membres.

En gros on peut comparer l'organisation à un corps humain. Chaque organe a sa place et les membres, les composants, doivent correctement y prendre leur place. Ils doivent fonctionner pour que l'ensemble fonctionne.

Nécessité d'une forte adhésion et volonté pour chacun d'apporter sa part.

Positivisme, forte sensibilisation aux changements à la complexité des problèmes rencontrés, capable de les intégrer et d'agir rapidemment.

Cette organisation par sa réactivité permet en s'appuyant sur l'innovation de ses membres et une intelligence collective non bridée d'être tournée vers l'avenir. Elle s'inscrit dans un pilotage dynamique permettant une adaptation très rapide au changement. Elle est tournée vers l'action.

Cela nécessite d'être en plein accord avec l'association, motivation, bienveillance, cohésion, confiance, respect concourent à son bon fonctionnement. Les réseaux sociaux sont en appui permanent pour les liens entre ses membres.

Cercles de gouvernance, cercle opérationnel, cercle de pilotage dynamique et cercle d'action indiduelle. Le cercle de pilotage dynamique étant central pour la cohérence, ses membres n'étant pas de droit mais interchangeable suivant les projets.

Un « facilitateur » connaissant les technniques de fonctionnement holocratiques permet de les appliquer .

Qui est le plus gros ?  Type d'organisation dans la stimergieQui est le plus gros ?  Type d'organisation dans la stimergie

Qui est le plus gros ? Type d'organisation dans la stimergie

Enfin une quatrième association collaborative inspirée de la stigmergie.

Du mot grec « stigma », marque , signe et « ergon », travail, action.

Introduite par le biologiste français Pierre-Paul Grassié en 1959, à partir de l'observation comportementale des animaux sociaux (fourmis, abeilles etc.) et des réactions automatiques exécutées par les groupes d'insectes sociaux et aboutissant à une oeuvre cohérente., fourlilière, termitieres etc. (voir la théorie de mêmes, méméthique) sans chef désigné. Voir le livre de Henri Laborit « L'homme et la ville ».

En fait nos fonctionnements sont calqués en partie sur ces modèles (exemple des caïrns en montagne ou pour indiquer (sans obligation sociale) son passage, on ajoute une pierre, servant ensuite de repères aux marcheurs suivants etc…). En gros les actions d'un individu laissant ces signes, comme ici dans la nature, perçus par les autres déterminant ainsi leurs prochaines actions.

Cette organisation est basée sur le choix des individus et repose sur la capacité à les mobiliser sur des initiatives allant dans le sens de l'association.

Cette constatation est importante car nos actions ne sont jamais sont déterminées à partir de rien. Elle sont déternimées par notre environnement et en même temps l'ensemble des actions individuelles modifient l'environnement. On est loin du mythe du Sauveur Suprême ou du Chef.

Ce constat remet en cause une organisation classique qui encourage de fait la lutte pour le Pouvoir, la prise de contrôle et par extension le blocage de l'associaition.

Ce rapport entre l'action individuelle aditionnée à celle des autres et leur impact sur le global est illustré par les Wikis (Wikipédia) sur les réseaux sociaux par la participation individuelle produisant un résultat accessible à tous et cela gratuitement.

Cela suppose une organisation à l'image de points repartis partout (voir dessin plus haut) qui se connectent sur la base d'un accord commun, élaborent, proposent.

Il est indispensable de nommer sous des formes propre à chaque groupe (voir les systèmes précédents holacratie, sociocratie) et désigner un coordinateur, révocable et chargé comme son nom l'indique, coordonner les initiatives des membres en s'appuyant sur les réseaux sociaux et la souplesse de son absence d'organisation.

En conclusion provisoire :

Si vous m'avez suivi jusqu'ici, nous notons que ces trois derniers types de gouvernances ont en commun le désir de favoriser la participation, la réactivité et la prise de décisison collective.*

On fait donc ainsi le tour de ce qui se présente comme opportunité pour les amis du clown chocolat mais aux dires des particpants beaucoup d'éléments sont à prendre en considération.

La taille, la durée, l'organisation des réunions, la circulation et les supports de communication et l'action, le respect et la place de l'individu par rapport au groupe, les rapports entre salariés et bénévoles (motivations, contrôle, intérêts), les interférences administratives autant de paramètres impactant la vie et le type d'association.

Il ne semble pas avoir de modèle, ou plutôt les modèles servant à être eux mêmes évolutifs dans le respect des lois actuelles.

Il n'y a pas encore assez de recul sur ces formes nouvelles mais elles prennent aujourd'hui un véritable essor.

L'individu s'associe toujours, souhaitant contrôler et maîtriser ses engagements (voir le livre de Fabienne Brugère ***

Les différents types de gouvernance (en discussion)

Les différents types de gouvernance (en discussion)

Anarchie – sans gouvernance

Autocratie – gouvernance d'un seul

Monarchie – gouvernance par une famille dynastique, domination héréditaire

Méritocratie – gouvernance par la personne la plus qualifiée

Démocratie – gouvernance par le Peuple

Sociocratie – gouvernance co-participative (voir plus haut)

Holacratie – gouvernance participative et active de ses membres

Notes

* Chocolat, clown nègre de Gérard Noiriel – Bayard 21 €, suivi dans quelques mois d'un autre livre,

Arlequin, Charlot, Guignol de Bénédicte Rivière, un livre pour enfant -Actes sud junior 10,90 €,

Bénédicte travaillant sur un ouvrage plus spécifique autour du clown.

Un film avec Omar Sy en préparation à l'horizon 2015,

Une pièce de théâtre Chocolat blues pièce écrite par Gérard Noiriel dans le cadre de son association en direction de l'enfance prolongement de celle tout public Chocolat, clown nègre, mise en scène au théâtre de Villeurbane par Marcel Bozonnet.

Comme cet interview de Flora Tristan par Franck le Henry publié dans My Global Bordeaux http://blogs.myglobalbordeaux.com/interview-d-outre-tombe/2013/10/10/flora-tristan-entretien-avec-une-paria/

** cf histoire du mouvement associatif :

http://www.associations.gouv.fr/1-l-histoire-des-associations.html/

*** cf le livre de Fabienne Brugère la politique de l'individu

http://assopourquoipas33.over-blog.com/2013/11/la-politique-de-l-individu.html/

Le mouvement colibri voir le lienx : www.colibris-lemouvement.org/

L’histoire des associations

Aux origines

Les hommes et les femmes ont toujours eu besoin de s’associer. Ainsi on retrouve, en Egypte à l’époque de la construction des pyramides, des structures qu’on peut considérer comme les ancêtres des associations de secours mutuel.

De même, la vie économique et politique du Moyen âge a largement reposé sur des formes d’organisation à caractère associatif (communes, confréries, monastères, corporations, …).

La IIIe République établira en 1901 la liberté d’association.

Cette loi est fortement marquée par les idées libérales : c’est la liberté qui prévaut et notamment celle du contrat.

La loi de 1901 reconnaît la liberté pour tout citoyen d’être ou non membre d’une association. Celle-ci peut être créée sans autorisation ou déclaration préalable sous réserve qu’elle ait un objet licite et qu’elle respecte les lois et règlements en vigueur. Si son objet paraît illicite au préfet, celui-ci doit saisir le juge, seul compétent pour interdire la création ou la dissolution d’une association.

L’article 1 est toujours en vigueur. Il définit l’association comme :

« La convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager les bénéfices. Elle est régie, quant à sa validité, par les principes généraux du droit applicables aux contrats et obligations ».

Il en résulte que les associations sont libres de s’organiser. Elles n’ont aucune obligation d’être déclarées.

Seules celles qui le sont peuvent avoir des moyens juridiques leur permettant vraiment de s’organiser matériellement : droit aux subventions, au compte bancaire, à être employeur, à ester en justice. Les associations reconnues d’utilité publique ont seules pleine capacité juridique (notamment en matière de dons et legs) mais elles doivent alors adopter des statuts types.

Les préfectures diffusent des modèles de statut pour faciliter la vie des petites associations mais ces modèles ne comportent aucune mention obligatoire.

Le succès grandissant des associations au 20e siècle

Nombre de grandes associations qui existent encore aujourd’hui ont été créées au début du 20e siècle. Beaucoup d’associations ont survécu ou se sont reconstituées dans la clandestinité pendant la 2e Guerre mondiale. Le mouvement associatif a pris un nouvel essor après la Libération dans les secteurs de la jeunesse, de la protection de l’enfance, des sports, de la culture et de l’éducation populaire.

Le paysage associatif contemporain

Depuis les années 70, le mouvement associatif fait preuve d’une vitalité remarquable. Plus d’associations ont été créées durant les trente dernières années que depuis 1901 !

Aujourd’hui, on estime à 1 million le nombre d’associations en activité* et, chaque année, 70 000 associations nouvelles se créent (contre 20 000 dans les années 70).

La répartition des associations par secteur est la suivante :

  • Le secteur culturel est parmi les plus dynamiques avec près d’1/4 de créations nouvelles d’associations notamment par des jeunes. Le sport, avec 15 % de créations nouvelles, est en seconde position.

  • Le secteur de la santé et de l’action sociale occupe la 3e place. Il est à l’origine de plus de 8 % des créations mais la part des associations de ce secteur dans le monde associatif est en diminution.

  • Enfin, l’éducation, la formation et le logement conservent des parts stables dans le classement avec 7 et 8 % des créations annuelles.

*[Sources : CERPHI, Evolutions de la France associative, publié en novembre 2004 – hors série "Association mode d’emploi]

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