Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
Les amis du clown chocolat s'invitent dans les élections Municipales bordelaises.
Une lettre ouverte jointe a été déposée aujourd'hui aux permanences, d'Alain Juppé, de Vincent Feltesse, Vincent Maurin et Philippe Poutou.
Pour Yves Simone nous lui remettrons en le croisant dans Bordeaux.
Notre démarche pour la reconnaissance de Chocolat par la ville de Bordeaux se poursuit donc en espérant que notre clown «ne soit pas encore Chocolat »
Lettre ouverte des amis du clown chocolat
aux candidats des Municipales Bordeaux 2014
Mesdames, Messieurs,
Les amis du clown Chocolat ont pensé le moment propice pour attirer votre attention sur l'histoire d'un homme se terminant il y a plus d'un siècle dans notre ville.
La vie du clown chocolat est riche d'enseignement. Elle reste aujourd'hui encore pleine d'actualités.
Chocolat, enfant d'esclaves, né en 1868 à Cuba, vendu à 4 ans à un fermier près de Bilbao, va grâce à ses dons et son talent connaître le succès dans la France entière avec son partenaire Footit.
Malgré le regard raciste de l'époque, Chocolat qui n'est pas dupe, a toujours mis en avant l'altérité et l'enfance, inventant la thérapie par le rire lors de ses visites aux enfants hospitalisés.
Votre mandature connaîtra le centenaire de sa mort, puisqu'il finira sa vie à Bordeaux le 4 novembre 1917, enterré dans la fosse commune du cimetière protestant, rue Judaïque.
En attirant votre attention par cette lettre, nous espérons votre soutien et adhésion pour la reconnaissance par la Ville de Bordeaux du premier artiste noir en France, d'autant qu'un film avec Omar Sy, inspiré du livre « Chocolat, clown nègre », écrit par Gérard Noiriel* va le porter à nouveau à la lumière.
Bordeaux se doit de le reconnaître en attribuant à Chocolat un lieu, une rue, une place, un équipement culturel ou lié à l'enfance, symbolisant l'esprit de partage, de joie, de mixité de cet homme ayant consacré sa vie au rire, à la Liberté, à l'Egalité et à la Fraternité par le dépassement de soi et pour le vivre ensemble.
Des valeurs toujours actuelles dont vous êtes, Mesdames, Messieurs les futur(e)s élu(e)s, garants dans notre Cité.
En espérant une fois de plus que notre clown « ne soit pas Chocolat ».**
Bien cordialement
Pour les Amis du clown Chocolat
* Gérard Noiriel historien français, directeur d’études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
** l'expression était employée par Chocolat à la fin de ses numéros et signifiait qu'il s'était fait avoir.