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24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax : un collectif contre le projet veut réveiller la métropole bordelaise
Ils se sont comptés à peu près deux cents, le 13 décembre, à battre le pavé devant l’hôtel de Région de Bordeaux pour manifester leur refus du Grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO), alors que les élus néo-aquitains votaient le financement des liaisons à créer entre Bordeaux et Toulouse d’un côté, Bordeaux et Dax de l’autre. « Il y avait essentiellement des gens venus des territoires. Très peu de Bordelais, alors que tout le monde est concerné par la LGV. C’est une question de démocratie qui va d’ailleurs se traduire sur les impôts », développe Jean-Pierre Lefèvre, le président de l’association bordelaise Pourquoi Pas.
Le collectif souhaite relier la lutte contre le GPSO à la promotion des « transports du quotidien », ces mouvements pendulaires qui amènent chaque matin des dizaines de milliers d’actifs vers la métropole. « Les moyens ne sont pas à la hauteur, on le voit bien avec ce serpent de mer du RER métropolitain. Il y a pourtant des solutions. Si on transférait les milliards du GPSO, on y parviendrait », veut croire Bernard Couturier, qui émarge chez Ensemble !
Vers le tribunal administratif de Toulouse
Le collectif a reçu le prompt renfort de Denise Cassou, la figure historique du combat contre le projet de ligne à grande vitesse dans le Sud Gironde. La porte-parole du collectif Vigilance LGV Gironde fustige l’attitude de Jean-Luc Gleyze, le président du Conseil départemental de la Gironde, qui a toujours clamé son refus du projet. Pour Denise Cassou, il est maintenant coupable de cultiver l’ambiguïté. « Quoi qu’il en dise, il participe au financement du GPSO », accuse-t-elle en faisant référence à un document présenté par l’État, qui liste le Conseil départemental parmi les collectivités contributrices.
Non à la LGV collectif Bordeaux Métropole
Le collectif donne rendez-vous à ses sympathisants le 30 avril prochain pour un meeting anti-LGV dans la grande salle de l’Athénée de Bordeaux. D’ici là, un nouveau front se sera probablement ouvert sur le volet juridique du dossier. Les opposants projettent de saisir le tribunal administratif de Toulouse, la ville d’Étienne Guyot, le préfet d’Occitanie qui coordonne les avancées du GPSO. C’est une attaque contre le plan de financement qui se dessine, « une guérilla qui va durer des années » veulent croire les opposants. Ils espèrent que, d’ici là, l’Europe aura douché les espoirs des promoteurs de la LGV. Le GPSO est en concurrence avec d’autres projets d’infrastructures pour obtenir près de trois milliards d’euros, soit 20 % des 14,3 milliards d’euros à engager.
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