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Évènements associatifs

Après l'article dans rue89 sur Chocolat

Après l'article écrit par notre ami et adhérent, Franck Le Henry, publié dans rue89, (déjà vu et lu par 3841 personnes), quelques petites précisions s'imposent.

L'article a été écrit dans des conditions "abracadenbresque" (autre expression d'un guignol, plus récent et toujours vivant) les délais de Rue89, nous laissant peu de temps car nous étions en préparation des manifestations sur l'abolition de l'esclavage ce 10 mai..

Fabriqué dans l'urgence et par téléphone, il garde toutes ses qualités, spontanéité et intérêt.

Bravo et merci à Rue89 et Franck, car il permet d'affirmer notre idée volonté de prolonger nos informations et initiatives autour du clown de poser dans le cadre de l'aspect mémoriel, la pose d' une ou de plusieurs « plaques » d'hommage à Chocolat (lol).

André nous relance sur ce sujet.

Portrait jeune esclave Musée d'Aquitaine
Portrait jeune esclave Musée d’Aquitaine

En effet Padilla n'est pas le nom de Rafaël.

Petites précisions :

Ce sobriquet chocolat ou caramel était couramment attribué à l'époque aux personnes de couleurs.

Notre clown l'a en effet adopté, le retournant, l'assumant utilisant l'humour pour le renvoyer à la bêtise des "aprioristes" de son temps.

Affiche du centenaire 1956 cirque Rancy
Affiche du centenaire 1956 cirque Rancy

Anecdotes.

Quand Chocolat a voulu relancer sa carrière avec son fils, celui-ci adoptera le nom de Tablette…… (humour).

Mais pourquoi Padilla ?

Par la volonté de l'Officier d’État Civil de la Ville de Bordeaux, qui pour des raisons (que j'ignore), n'a pas voulu enterrer Rafaël ce 4 novembre 1917, sous ce sobriquet humiliant.

Il l'a baptisé d'un nom à consonance plus cubaine : Padilla. Pointe d'humour cet Officier d'Etat Civil se nommait Poulain …. (lol).

Il faut rappeler que les esclaves n'avait pas de nom patronymique au sens occidental du terme. Ils prenaient comme nom celui de leur « maître », de la plantation, du lieu, d'un sobriquet, voir exceptionnellement de leur lieu de naissance en Afrique.

Le cimetière Protestant de Bordeaux
Le cimetière Protestant de Bordeaux

Dernière précision le cirque qui a été le dernier employeur était le cirque Rancy, fondé par la famille du même nom dans la deuxième moitié du XIXème siècle et qui ferma ses portes au début des années 1970 dans le Sud Ouest.

Intéressons nous au commentaire d'André Rosevègue ami et adhérent de notre assopourquoipas33, sur l'« oubli » et l'absence de Chocolat dans ce cimetière Protestant.

Je vous laisse lire l'intervention André :

« Quand, après avoir vu la conférence théâtralisée de Gérard Noiriel sur Chocolat à la cité de l’Immigration à Paris, j’étais allé au cimetière protestant rue Judaïque à Bordeaux, le concierge m’avait dit : « vous savez ce que c’est le carré des Indigents, c’est la fosse commune. Et vous savez ce que l’on fait au bout de 10 ans, on réunit les ossements dans l’ossuaire. vous ne voulez tout de même pas fleurir un ossuaire ?! » Je lui avais répondu : « non, peut-être pas fleurir l’ossuaire, mais ne pas laisser la trace de Chocolat seulement sur le registre des entrées, peut-être installer une plaque (sans jeu de mots). Et si pourquoi pas lançait une souscription pour une telle plaque ? »

Au fait, si vous allez au cimetière protestant, vous pouvez faire un passage devant la tombe de Ludovic Trarieux, le fondateur de la Ligue des Droits de l’Homme. Belle proximité. »

Rejoignez nous !
Rejoignez nous !

Ou en sommes nous pour cette plaque ?

Un des objectif de notre action ?

Trois hypothèses pas contradictoires et ou complémentaires

Les deux premières :

Premier contact Madame le Pasteur de Bordeaux centre, qui a été très attentive à l'histoire de Chocolat me renvoyant au Directeur du cimetière, pour envisager l'érection de cette plaque.

En complément notre ami, adhérent et artiste Régis Pedros envisage lui aussi une sculpture, un buste, une plaque ou autre.

Ces deux hypothèses ont un coût. Il faut donc le chiffrer et prendre les contacts nécessaires. Si parmi vous il y a des volontaires ……

La troisième hypothèse n'en est plus une puisque nous avons rencontré Fabien Robert adjoint au Maire à la Culture pour que la Ville le fasse en début 2016.

Reste à fixer le lieu (pourquoi pas le 43 rue Saint Seurin, lieu du décès de Rafaël).

Pour ce qui est de la réalisation, la ville impose ses normes et formes mais elle prend en charge le coût de fabrication et d'installation.

Rappelons qu'à Bilbao une plaque commémorative y est déjà érigée.

Vous le voyez tout se met en place.

Nous vous accueillerons tous les lundis et vendredis à la Société Philomathique 66 rue de l'Abbé de l'Epée.

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