skip to Main Content

Évènements associatifs

Le Journal le 18è du mois

Le Journal le 18è du mois

Cette fin d’été sera l’occasion de vous livrer sous forme feuilletonesque l’article de notre amie Annick Amar, journaliste au “18è du mois” à Paris, qui nous raconte dans son article très documenté, la vie de la Veuve Chocolat, Marie Hecquet.

Plaque commémorative au cimetière Protestant de Bordeaux
Plaque commémorative au cimetière Protestant de Bordeaux

Annick nous a rendu visite ce 14 juillet, à Bordeaux. Tout en devisant sur la vie de Rafael et de Marie, nous avons visité les lieux de passage du clown dans notre ville. Nos pas nous ont dirigé au cimetière Protestant ou l'association PourQuoiPas et les Amis du Clown Chocolat, le 7 février dernier y ont apposé une plaque commémorative.

"Il n'y a pas de Grands Hommes, sans une femme toute aussi forte".

Et c'est le cas de Marie Hecquet, de qui nous n'avons pas de photos, juste une lettre (alors qu'elle avait pris en charge le secrétariat de son mari et de ses enfants). Une femme à la fois très effacée mais solide, de caractère et composant avec Chocolat un couple "à la vie, à la mort" une famille unie dans le succès comme dans la misère.
Nous rendons à travers le travail d'Annick Amar, un vibrant hommage à la "Veuve Chocolat".

Acte de décès "rectifié" de Marie Hecquet
Acte de décès “rectifié” de Marie Hecquet

Episode I

Une histoire d’amour, de famille, d’identité et de …….cirque !!!

« Je vous demande de m’enterrer sous le nom de Veuve Chocolat!» ce sont les dernières volontés de Marie Hecquet avant son décès, le 7 février 1925, dans son logement situé dans le quartier de Pigalle, au tout début d’une jolie impasse pavée, la Cité du Midi, au numéro 4.

Toutefois, un employé de l’état-civil de la mairie du XVIIIème arrondissement rayera sur son acte de décès la mention « Veuve Chocolat » pour la remplacer par celle de « Divorcée Grimaldi ».

En effet, Chocolat n’est pas son nom d’épouse mais le nom de scène d’un artiste dont elle a été la compagne pendant 27 ans et qui a formé l’un des plus célèbres duos de clowns de la Belle-Epoque avec l’Anglais George Foottit.

De plus, elle n’a jamais pu officiellement se marier avec son compagnon.

Qui était-elle ? Et, quelle a été sa vie, avec ce clown noir d’origine cubaine, grande vedette du cirque parisien de la fin du dix-neuvième siècle?

Acte de naissance en 1870 de Marie Hecquet à Dieppe
Acte de naissance en 1870 de Marie Hecquet à Dieppe

Fille et épouse de douanier

Marie Hecquet est née le 13 juin 1870, à Dieppe, en Normandie, mais dans une famille d’origine picarde composée de cinq enfants. Son père, Pierre, est brigadier des douanes et sa mère, Angéline, mère au foyer.

Avant l’avènement de la III ème République, en 1870, les jeunes filles, considérées comme inférieures, n'ont pas accès à enseignement scolaire.

Bénéficiant des avancées sociales, Marie a pu poursuivre une scolarité jusqu’au certificat d’études primaires.

Douaniers en tenue de campagne 1870
Douaniers en tenue de campagne 1870

En 1885, son père décède.

Pour aider sa famille, Marie, mineure mais déjà dotée d’un fort caractère, va accepter d’épouser un préposé aux douanes, âgé de trente-deux ans, né en Corse, Enrico Grimaldi.

Néanmoins pour pouvoir se marier et bien qu’elle soit issue d’une famille de douaniers, elle doit obtenir, après enquête, un certificat de bonne vie et de bonnes mœurs et Grimaldi, doit demander l’autorisation de se marier à son supérieur hiérarchique.

En effet, à cette époque, l’administration des douanes est une institution quasi-militaire.

Le 14 février 1887 le mariage a lieu à Dieppe et tous les témoins sont des agents des Douanes.

En mai 1889, Grimaldi est muté à Paris et s’installe avec Marie au boulevard de la Chapelle, ce qui permettra, de plus, à cette dernière de se rapprocher de plusieurs de ses frères et sœurs installés dans le XVIIIème arrondissement, devenu le deuxième fief de la famille Hecquet après la Picardie.En 1885, son père décède. Pour aider sa famille, Marie, mineure mais déjà dotée d’un fort caractère, va accepter d’épouser un préposé aux douanes, âgé de trente-deux ans, né en Corse, Enrico Grimaldi.

Néanmoins pour pouvoir se marier et bien qu’elle soit issue d’une famille de douaniers, elle doit obtenir, après enquête, un certificat de bonne vie et de bonnes mœurs et Grimaldi, demander l’autorisation de se marier à son supérieur hiérarchique.

En effet, à cette époque, l’administration des douanes est une institution quasi-militaire.

Le 14 février 1887 le mariage a lieu à Dieppe et tous les témoins sont des agents des Douanes.

En mai 1889, Grimaldi est muté à Paris et s’installe avec Marie au boulevard de la Chapelle, ce qui permettra, de plus, à cette dernière de se rapprocher de plusieurs de ses frères et sœurs installés dans le XVIIIème arrondissement, devenu le deuxième fief de la famille Hecquet après la Picardie.

Contacts : amarannick@gmail.com

Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I
Marie Hecquet, veuve du Clown Chocolat - épisode I

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top