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Évènements associatifs

Déclaration chantée des Frères Larrieu en direct sur le blog assopourquoipas 33 :

« Pourtant que la montagne est belle, comment peut-on s'imaginer ….. »

Oui ils m'ont pris dans leur filet.

Encore faut-il ne pas les confondre avec la glorieuse Maison bordelaise Larrieu,fondée en 1622, située 51 Rue Sainte-Colombe et demeurée dans la même famille depuis cette date. Spécialisée dans la fabrication de filets (volière, pêche, chasse, sécurité, pisciculture, protection, sport …).

Bon je rigole.

Les frères Larrieu ?Les frères Larrieu ?Les frères Larrieu ?

Les frères Larrieu ?

Revenons au film. Il est très esthétique, on est en hiver, prétexte à des paysages magnifiques de montagnes autour d'un Lausane très enneigée. Un régal des yeux que les frères Larrieu aiment montrer en toute poésie que ce soit là ou dans leurs chers Pyrénées

Le décor de la fac ou Marc le héros prof de littérature est glacial, indifférent, décalé, climat opposé à celui du chalet familial en bois, très cosy, feux de cheminée, confort rustique, ambiance chargée, étouffante entre le frère et la sœur incestueux, le tout dans un environnement de forêt et de champs de neige l'isolant encore plus lui et ses hôtes.

Mathieu Amalric rend son personnage pathétique, paumé, brisé. Don Juan sans attache, sans idéal, sauf pour sa sœur (Karin Viard) à laquelle il est attaché par un fil invisible et mystérieux.

Indifférent aux autres, « baisant » ses étudiantes interchangeables jusqu'à la rencontre avec la mère d'une de ses maîtresses de passage (disparue).

Le film à de multiples facettes, à l'image des flocons de neige et du brouillard permanent entretenu par ces fumeurs invétérés.

Suspens, enquête policière, intellecto et Suisse, très Suisse ; ils ne connaissent pas la crise ces gens là.
Ah oui j'oubliais, il est aussi drôle.

Bruno Podalydès, excellent amoureux transi, Sarah Forestier déchaînée comme d'habitude et surtout Maîwenn, manipulatrice prise à son propre jeu.

Les acteursLes acteurs
Les acteursLes acteurs

Les acteurs

Oui je disais drôle. Car les métaphores sont nombreuses (la caverne aux oubliettes), la permanence du feu (incendie du chalet, des cigarettes et d'un final très gazeux), on retrouve bien dans le film l'univers et l'écriture de Philippe Djian. Sexualité, désirs, tabous sont au rendez-vous certains diront sujets effleurés, manque de liant dans l'histoire etc…. mais on peut apprécier.

Ce prof pas net, pourtant lucide sur ce qu'il est, son environnement universitaire bien comme il faut et boum l'amour vient le flinguer par Maïwen interposée pour le conduire à voir enfin les crevasses de sa propre vie, autant de déchirures ouvertes sur sa propre histoire.

Film pas banal, j'allais dire un peu à contre temps car si c'est un thriller la façon de nous perdre entre l'enquête, les sentiments, le jeux parfois un peu décalé dans le ton ou les attitudes (est-ce volontaire ?) des acteurs, bref les presque deux heures passent très vite à suivre Marc dans sa Lada Niva d'un autre temps nous entrainant sur les routes de montagnes, dans la noirceur des tunnels, symbolisant peut-être ses propres angoisses, fantasmes ou trou noir….. peut être ?

J'ai aimé.

Jean-Pierre Lefèvr

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