Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
En fin d'après midi, nous étions une trentaine de personnes à célébrer le centenaire de la mort de Jean de La Ville de Mirmont. A l'heure près, puisqu'il a été tué il y a 100 ans, à 17 h exactement, pour rappeler la mémoire de Jean de La Ville de Mirmont, était lu devant sa tombe quelques poèmes au cimetière protestant et des « étrangers » de la rue judaïque. Poèmes lu par les intervenants regroupés autour de l'historien Michel Suffran. Michèle Delaunay députée et ancienne ministre, Sandrine Doucet sénatrice de Gironde, Pierre Hurnic ou Alain Robert le Monsieur Culture et adjoint au maire de Bordeaux, sans oublier Karfa Sira Diallo de la Fondation du mémorial de la traite des noirs. Rappelons qu'un autre homme y a été enterré, certes il n'a pas eu droit encore aux honneurs ou du moins à la reconnaissance de la Ville. J'ai nommé le Clown Chocolat. Comptez sur votre serviteur pour le présenter à tout ce beau monde. Surprise ils connaissaient déjà notre existence. Une belle cérémonie, chaleureuse. La mémoire s’entretient, nous en sommes tous les passeurs.
Laissons Julien Clerc chanter le poète
~~Biographie : Jean de La Ville de Mirmont, poète et homme de Lettres, né à Bordeaux le 2 décembre 1886, mort pour la France au front de Verneuil, sur le Chemin des Dames, le 28 novembre 1914 à 17 h. Il était le fils de Henri de La Ville de Mirmont, élu municipal et professeur à 'Université de Bordeaux. Jean de La Ville de Mirmont est né dans une famille protestante bordelaise. Il était le fils d'Henri et de Sophie Malan qui eurent en tout six enfants. Son père Henri était un professeur de lettres reconnu pour ses traductions de Cicéron et fut conseiller municipal de Bordeaux. Après de brillantes études littéraires à la faculté, un rapide et funeste passage dans l’infanterie, il décide de se consacrer à la poésie ; il quitte Bordeaux et le giron familial et gagne Paris où il devient rédacteur à la préfecture de la Seine (voir Les Dimanches de Jean Dézert). À 22 ans, Jean s'installa à Paris où il retrouva son ami d'enfance François Mauriac. Il occupa un emploi de fonctionnaire à la préfecture de la Seine où il était chargé de l'assistance aux vieillards. En 1914, il fut mobilisé avec le grade de sergent au 57e régiment d'infanterie. Il mourut enseveli par un obus en novembre de la même année, sur le Chemin des Dames. Le corps de Jean de la Ville de Mirmont fut exhumé puis rapatrié de l'Aisne par sa famille en 1920. Il repose dans le caveau familial H.42 du cimetière protestant de la rue Judaïque