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Évènements associatifs

Rafael Padilla dit le Clown Chocolat

PourquoiPas Clown Chocolat

"Un homme ordinaire au destin extraordinaire"

Rafael Padilla, dit le clown Chocolat, né à Cuba en 1868, de parents esclaves a été le premier grand artiste noir en France. Il a formé un duo comique avec le clown Footitt, par l’humour a dépassé les humiliations sociales, raciales et a rencontré un succès retentissant à Paris !
Précurseur des street dance, il fut l’inventeur de la thérapie par le rire.

Il finit sa vie à Bordeaux, dans le plus grand dénuement le 4 novembre 1917. Il fut enterré dans le carré des indigents du cimetière Protestant.

L'histoire du Clown Chocolat


La seule certitude, c’est son prénom. Rafael serait né vers 1868. Pour le reste de son enfance, on ne peut que formuler des hypothèses.
Ses parents étaient-ils de ces « nègres marrons » (cimarrón), les esclaves ayant fui leur plantation ? Selon Rafael, sa mère serait morte à sa naissance et il aurait été élevé par une nourrice.

Cette « mère de lait » était-elle une initiée dans la santeria, religion populaire implantée par les esclaves yoruba à Cuba, syncrétisme des saints du catholicisme et des croyances africaines ?

Comme toutes les églises, les santéristes avaient des services d’entraide et devaient s’occuper des enfants abandonnés. Les rites de cette religion sont rythmés par le son des tambours africains, influencés par les musiques européennes et celles des Amérindiens. Donnant naissance à des danses, tumba francesca, yuba, fronté, masón, rumba, et beaucoup plus tard, la salsa.

Une certitude, la misère qu’il partagea avec d’autres orphelins, abandonnés comme lui par leurs parents à la Havane afin de leur éviter l’esclavage dans les plantations.


Si la réalité de la vie à Cuba de Rafael est pleine d’hypothèses, des témoignages aident à suivre son itinéraire en Europe.

« Vendu/placé au señor Castaño par sa mère de lait contre 18 onces d’or, quatre mois de salaire d’un fonctionnaire de la Havane » [Franc-Nohain], il se retrouve à Sopuerta (situé à 30 kilomètres de Bilbao), dans la ferme de la mère de son propriétaire, devenu son patron du fait de la traversée de l’océan. Car les esclaves changent de statut à l’arrivée en Europe, deviennent criados (des domestiques).

Loin des siens, privé de liberté, de sa langue, ses musiques et ses danses, isolé, il est victime d’humiliations et de maltraitance racistes, comme l’épreuve de « blanchiment du nègre », par cette société paysanne hostile aux étrangers. « Rafael, qui n’avait jusqu’alors vécu sous les ordres de personne, s’habitua difficilement à sa nouvelle situation. Préférant l’atmosphère de Bilbao où il savait trouver la liberté, il quitta sans prévenir la dame Castaño. » [Tristan Rémy].

Rafael devient mineur de fer, un dur labeur. Il découvre la solidarité. Puis il rejoint le port, pratique de nombreux métiers : groom, porteur, docker. Le soir, il danse dans les bars, est champion au bras de fer. Il devient populaire, on le surnomme El Rubio, le blond, et on garde à Bilbao le souvenir de son passage.


Tony Grice, clown anglais célèbre, se produit lors des fêtes de la fin août 1886 à Bilbao. Il propose à Rafael d’être son assistant dans ses numéros et le domestique de sa maison.

Une dualité qui ne plaira pas au jeune homme. Mais une façon de quitter Bilbao pour apprendre un métier et découvrir le monde circassien qui deviendra sa famille. En octobre 1886, la troupe débarque à Paris pour se produire au Nouveau Cirque. Rafael fait son apprentissage, jonglage, danse, acrobatie…

Comment Rafael, El Rubio, devient-il Chocolat ? Édouard de Perrodil, dans Monsieur Clown, affirme que c’est Tony Grice qui le surnomma ainsi. Les sobriquets « chocolat », « caramel » et autres « bamboula » étaient souvent attribués aux Noirs vivant dans l’Hexagone. Ce surnom humiliant et raciste, Rafael va l’adopter, le faire connaître et le porter fièrement. Il passe du statut d’assistant à celui de clown, et rompt avec Tony Grice.


En cette fin de XIXe siècle, le cirque est le spectacle roi. « Ce qui était beau, c’était le cirque. Alors, il y avait Foottit et Chocolat. Foottit, qui était comme une duchesse folle et Chocolat, le nègre qui recevait des claques » écrivait Jean Cocteau.

Rafael s’associe avec George Foottit. Leur duo a laissé son empreinte dans l’histoire du cirque, avec l’opposition comique des figures du clown blanc (Pierrot le maître) et du clown noir (l’Auguste son serviteur). Leurs entrées, écrites et théâtralisées, sont devenues des classiques. Ils triomphent au Nouveau Cirque, et au Métropole, à Médrano, au Cirque d’Hiver de la famille Bouglione…

Dans cette association, Rafael est à la fois la victime et l’instrument des préjugés de domination raciste et colonialiste largement répandus à l’époque, ces idées préconçues que reproduisent les rôles respectifs de Foottit et de Chocolat. Il s’imposera pourtant, malgré les humiliations, comme premier artiste noir à Paris.


Témoignant de la popularité de Chocolat et Foottit, caricatures et dessins ne sont pas toujours exempts de stéréotypes.

Allant visiter sa fille hospitalisée, Rafael a l’idée de porter son costume de clown ; et de présenter quelques numéros aux petits malades. Les médecins constatent le bienfait du rire sur les enfants. Seul ou accompagné d’autres membres de la troupe du cirque, il interviendra régulièrement à l’hôpital Hérold, à Paris. Par amour paternel, il a inventé la « thérapie par le rire ». Rafael se verra attribuer la médaille du mérite, mais il n’a jamais pu la recevoir, faute de nom patronymique.

La vie de Rafael est marquée par l’enfance. D’abord celle qu’il n’a pas eu. Puis à travers son métier de clown. Par le rire, même à ses dépens, il offre de la joie à son jeune public.

Enfin, par son amour paternel. Chocolat fait partie de la famille circassienne, mais la véritable richesse de l’orphelin cubain est d’avoir fondé une famille.

Rafael a-t-il rencontré Marie Hecquet à Dieppe, son lieu de résidence, lors d’une tournée ? À Paris, où elle suit, après leur mariage, son mari le douanier Grimaldi ?

Coup de foudre ? Marie rompt avec son mari. Le couple emménage presque face au Nouveau Cirque. Leur fils Eugène naît en 1891, leur fille Suzanne en 1894.

Ils formèrent un des rares couples mixtes de leur époque, uni au-delà d’une difficile fin de carrière. Marie, morte neuf ans après Rafael, sera inhumée sous son nom de jeune fille, « Hecquet, veuve Chocolat ».

Rafael, lui, n’aura jamais d’état civil.


Le cirque au début du XXe siècle est concurrencé par l’arrivée de nouveaux loisirs de masse. Les sports : boxe, football, tennis, course automobile… deviennent spectacle, de nouveaux rythmes musicaux démodent la piste au profit du music-hall, et le cinéma capte une partie du public.

Parallèlement, l’Affaire Dreyfus a fait naître une opinion qui supporte mal le spectacle de l’homme noir humilié. Serait-ce sur une piste de cirque. La mauvaise conscience de ceux qui riaient des déconvenues du clown Chocolat est-elle une des raisons du long oubli mémoriel de Rafael ?

La direction du Nouveau Cirque suspend les contrats permanents de ses artistes. Foottit et Chocolat doivent trouver de nouveaux engagements, même ponctuels. En 1905, ils se séparent. Foottit continue un temps la scène avec ses enfants, il ouvre un cabaret.

De son côté, Rafael s’associe avec son fils Eugène, devenu clown lui aussi. Leur duo, Tablette et Chocolat, est bien accueilli par le public, mais leur collaboration est interrompue en 1912 par les obligations militaires d’Eugène, mobilisé en 1914.

L’année suivante, sa fille Suzanne meurt, à l’âge de dix-neuf ans. Un drame personnel qui signe le début de la descente aux enfers de Rafael.


Chocolat a rejoint le Cirque Rancy, premier cirque ambulant de France, qui installe son chapiteau à Bordeaux à l’occasion des Foires aux attractions qui se tiennent en mars et octobre sur la Place des Quinconces. Rafael y fait la connaissance de la famille Guérin, le plus vieux Guignol de France, qui, depuis, baptise une de ses marionnettes du nom de Chocolat. À l’automne 1917, le clown Chocolat est, avec Charles Barbier (dit Bob O’Connor) et George Foottit fils, sur la piste du Cirque Rancy.

Mais Rafael meurt le 4 novembre 1917, au lendemain de la dernière représentation donnée par le cirque dans la ville. Il sera enterré dans le carré des indigents du cimetière protestant de Bordeaux, sous le nom de Rafael Padilla, natif de l’île de Cuba.

Humour involontaire, le pasteur qui accompagne Chocolat à sa dernière demeure s’appelle Poulain.


En hommage à Rafael, l’association PourQuoiPas33 a fait apposer au cimetière protestant de Bordeaux une plaque souvenir, financée par souscription publique et inaugurée le 6 février 2016, en présence de plusieurs élus de la Ville de Bordeaux, du pasteur Valérie Mali et de l’actrice Firmine Richard, marraine des Amis du clown Chocolat. Le soutien de nombreuses associations africaines, antiracistes, ainsi que celui de citoyens bordelais, témoignent de l’intérêt porté à sa mémoire.

L’année du centenaire de sa mort, le 3 février 2017, l’aire d’accueil bordelaise des cirques, sur la rive droite de la Garonne, a été nommée Rafael Padilla, dit Clown Chocolat.


Composée de citoyennes et de citoyens de l’agglomération bordelaise et du monde, l’association PourQuoiPas33 anime Les Amis du clown Chocolat, collectif qui se propose de rendre à Rafael toute sa place dans l’histoire du cirque et celle de Bordeaux, où il est enterré.

Au-delà du grand artiste circassien qu’il fut, populaire auprès de tous les publics, reconnu par ses pairs, partageant l’amitié d’artistes qu’il a inspirés, le clown Chocolat symbolise l’attachement à des valeurs communes. Son esprit de liberté, son sens de l’égalité et son besoin de fraternité, il les a défendus avec ses propres armes, le rire, l’humour et la joie.

Nous devons à Gérard Noiriel, historien de l’immigration, auteur du livre Chocolat, la véritable histoire d’un homme sans nom, la redécouverte de Rafael, dit Chocolat, fils d’esclaves, nègre, le premier grand artiste noir en France.

Dans une société marquée par le triomphe du colonialisme et du nationalisme, Rafael a su dépasser les humiliations sociales et raciales qu’il a subies. Il a su trouver sa place, grâce à son sens de la dérision, ses pratiques du spectacle vivant et son regard tourné vers l’autre.

Sortir cet homme au destin extraordinaire de l’oubli injuste dont il a été l’objet, tout au long du XXe siècle c’est, pour l’association PourQuoiPas33 et le collectif des Amis du clown Chocolat, faire acte de mémoire pour le présent. Et c’est l’art, sous toutes ses formes et avec des artistes d’aujourd’hui, qui cimente leurs activités d’éducation populaire.

Chocolat dans l'histoire


En 1492 les Amérindiens découvrent Christophe Colomb. Après Haïti, il débarque à Cuba. La soif de l’or guide les conquistadors au service de la couronne d’Espagne. En moins de cinquante ans, la population indienne est décimée, affaiblie par les maladies, exterminée par la contrainte au travail forcé, massacrée si elle résiste.

Les colons ont besoin de main d’œuvre pour développer l’agriculture et l’élevage. Plus de 12 millions d’hommes et de femmes sont troqués par des rois africains contre des marchandises et des armes. Déportés à fond de cale depuis les côtes de l’Afrique occidentale par les négriers européens, ils sont vendus pour un travail forcé dans les plantations et les mines du Nouveau Monde.

Café, épices, sucre, cacao et or inondent l’Europe. Ce commerce fonde des for- tunes, enrichit les ports négriers. Dont celui de Bordeaux, en deuxième position des ports français après Nantes.


1685, année terrible. Louis XIV entend affirmer la domination royale et catholique sur les minorités religieuses et raciales, en France avec la révocation de l’Édit de Nantes, et dans les colonies avec le Code noir. Voulons que l’Édit du feu roi de glorieuse mémoire, notre très honoré seigneur et père, du 23 avril 1615, soit exécuté dans nos îles ; se faisant, enjoignons à tous nos officiers de chasser de nos dites îles tous les juifs qui y ont établi leur résidence proclame ce dernier dans son article premier.

Censé freiner les abus des maîtres à l’égard de leurs esclaves, les soixante articles du Code noir règlementent l’esclavage et justifient la traite. Tout en faisant semblant de considérer l’humanité de l’esclave noir – Tous les esclaves qui seront dans nos îles seront baptisés et instruits dans la religion catholique, apostolique et romaine. [article 2] – le législateur le présente comme une marchandise soumise aux lois du marché et un bien faisant partie intégrante d’un domaine – Déclarons les esclaves être meubles et comme tels entrer dans la communauté. [article 44] Déclarons les esclaves ne pouvoir rien avoir qui ne soit à leurs maîtres [article 28].

Le Code noir fait certes injonction au propriétaire de nourrir, vêtir et loger ses esclaves, sans cela, comment pourraient-ils travailler ?, mais règlemente jusqu’à leur vie sexuelle, propriété de la descendance oblige. Et s’ils viennent à voler ou se rebeller, le détail des punitions est indiqué, le pire sort étant promis, article 38, à l’esclave fugitif, s’il est repris.


Résistances et rébellions – suicides et mutineries sur les bateaux, fuites des plantations – sont violemment réprimées. Beaucoup d’esclaves sont recueillis par les Amérindiens. Ce métissage des opprimés produira une symbiose entre cultures africaines et amérindiennes.
En France, le 26 août 1789, l’Assemblée constituante proclame la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Les femmes, les protestants, les juifs, les hommes et femmes de couleur, les citoyens, même non propriétaires, possèdent par naissance, en tant qu’individus et en raison du droit naturel, l’égalité des droits.

Des dates fondatrices :

  • 4 février 1794 : Première abolition de l’esclavage en France.
  • 20 mai 1802 : Napoléon Bonaparte rétablit l’esclavage aux colonies.
  • 8 août 1833 : Abolition Bill, n progressive de l’esclavage dans les colonies britanniques.
  • 27 avril 1848 : Sous l’impulsion de Victor Schœlcher, le gouverne- ment provisoire de la Deuxième République abolit définitivement l’esclavage.
  • 18 décembre 1865 : Abolition de l’esclavage aux États-Unis (fin de la Guerre de Sécession).
  • 1886 : Abolition de l’esclavage à Cuba (possession espagnole).


Au long du XIXe siècle, l’Espagne a perdu la quasi-totalité de ses colonies américaines. Le 10 octobre 1868, année supposée de la naissance de Rafael, débute la guerre des Dix Ans, première guerre d’indépendance à Cuba.
Carlos Manuel de Céspedes, riche propriétaire terrien, et trente- sept autres planteurs de sucre libèrent leurs esclaves, distribuent des armes et proclament l’indépendance de l’île. La première constitution cubaine, inspirée de Montesquieu, est républicaine, démocratique et abolitionniste.
La guerre des Dix Ans fait plus de deux cent mille victimes, détruit l’économie, et s’achève sur un compromis. Les Espagnols qui ont repris le pouvoir n’aboliront l’esclavage qu’en 1886. Pour développer la monoculture du sucre, machines et techniques nouvelles permettent de se passer d’esclaves, transformés en prolétariat ouvrier et agricole.
Le rêve d’indépendance, repris par le Parti révolutionnaire cubain de José Marti, débarqué en février 1895 près de Santiago de Cuba, se brisera lorsque les États-Unis, sous prétexte de « libérer » le peuple cubain de l’oppresseur espagnol, envahit l’île (et Porto-Rico) en 1898.
C’est donc un pays en guerre, socialement et économiquement bouleversé, que quitte Rafael, vendu à la fin des années 1870 à un riche négociant cubano-basco-espagnol.

Trois ans après l’arrivée de Rafael à Paris, pour fêter le centenaire de la Révolution française, la capitale accueille sur l’Esplanade des Invalides, au Champ de Mars et au Trocadéro une gigantesque exposition universelle.
En 1889, le monde entier est à Paris. Trente-deux millions de Parisiens, de touristes provinciaux et étrangers, découvrent les mer- veilles de la révolution industrielle, des sciences, des techniques et des arts. Et les prouesses de l’architecture métallique, dont celle de la Tour Eiffel, construite pour l’occasion.
Des pavillons vantent les richesses des colonies. La page de l’esclavage est tournée mais, depuis 1860, de l’Afrique à l’Asie, les nations occidentales se taillent des empires au détriment des populations des territoires conquis. Les pavillons coloniaux sont l’occasion d’exhibitions « ethnographiques », véritables « zoos humains » qui mettent en scène des « indigènes » dans des villages reconstitués. Les visiteurs peuvent constater le bien-fondé des principes de la « hiérarchie des races » et les bienfaits de la « mission civilisatrice » de la France.

« À une époque où le Conservatoire et ses traditions sclérosées sont sérieusement battus en brèche, le cirque, le music-hall, le cabaret constituent des terreaux fertiles en talents neufs. […] L’artiste pluridisciplinaire passe du cirque au music- hall et au théâtre, mais avec un même regard porté sur ses prestations. » [Nathalie Coutelet] Lorsqu’il imite le cakewalk sur des musiques rythmées et « exotiques », Chocolat ouvre la voie au ragtime, aux airs de jazz et à la grande Joséphine Baker. Inspiré par les danses de son enfance cubaine, il est aussi un précurseur de la street dance contemporaine. Il a servi de modèle à des peintres et des dessinateurs.

Un slogan en langage « petit nègre ». Une affiche aux couleurs contrastées, un savon qui blanchit. Le nom et l’image de Rafael, seul ou en duo avec Foottit, ont été exploités par la « réclame » du début du siècle dernier. De Félix Potin à Michelin, en passant par Le Bon Marché, grand magasin parisien, les marques utilisent la célébrité du clown – et sa naïveté supposée –, pour mettre en scène des produits issus des colonies. En tête, le chocolat, bien sûr ! Des représentations rarement à son avantage et qui n’ont guère enrichi Rafael. La diffusion du stéréo- type du nègre « battu et content », « idiot et souriant » a renforcé et accompagné les préjugés racistes. Un argumentaire nourri d’une culture esclavagiste et coloniale persuadée de sa supériorité. Qui a eu des émules.

Les Frères Lumière ont filmé au Nouveau Cirque, en 1897, certains duos de Foottit et de Chocolat. Dans sa tenue de danseur mondain, Chocolat reste imperturbable malgré les gifles que Foottit lui balance.
Pourtant, ce n’était pas toujours au même de recevoir les coups, ni de jouer les imbéciles. Les documents filmés ne montrent pas Chocolat en victime passive ; il improvisait, savait tourner la situation à son avantage, prenant sa revanche et ridiculisant son partenaire. Ils préfigurent comédies burlesques et slapstick films, de Chaplin à Laurel et Hardy.

De nombreux jeux destinés aux enfants se sont inspiré des farces mises au point par les clowns Foottit et Chocolat. Figurines, jeux de société, jeux d’adresse, cartes à collectionner… ont été déclinés par plusieurs éditeurs.
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