Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
Un entrefilet de la mort de Chocolat dans le Petit Parisien de novembre 1917.
Le pauvre Rafael à sa mort est nommé Padilla à Bordeaux et Patodos par le Petit Parisien.
On lui donne 51 ans alors qu'il en avait 49 ?
Inexactitudes de plus sur le pauvre Chocolat.
Le Petit Parisien est un journal quotidien français publié du 15 octobre 1876 au 17 août 1944 et qui fut l'un des principaux journaux sous la Troisième République. Il est l'un des quatre plus grands quotidiens français à la veille de la Première Guerre mondiale, avec Le Petit Journal, Le Matin, et Le Journal.
Le Petit Parisien est fondé par Louis Andrieux, député radical et procureur de la République, le 15 octobre 18761 avec Jules Roche, un ancien confrère d'Andrieu au barreau, comme rédacteur en chef. Le Petit Parisien à ses débuts est plutôt de tendance anticléricale et radicale (gauche). Il devient assez rapidement populaire. En 1884, Jean Dupuy en devient le propriétaire1. Dès lors pendant plusieurs décennies, la famille Dupuy joue, à travers Le Petit Parisien, un rôle politique important en France. Le journal, sous son impulsion et avec un positionnement politique plus modéré, atteint une très grande diffusion avec un million d'exemplaires vendus à travers la France dès 1900, puis plus de deux millions à la fin de la Première Guerre mondiale, alors le tirage le plus élevé au monde1. Mais, en 1944, à la Libération, le journal, transformé pendant l'Occupation par le gouvernement militaire allemand en organe de propagande1, est suspendu et Pierre Dupuy, qui a succédé à son père à la direction du journal, est accusé de collaboration (il fut acquitté). À la suite de cette période d'épuration, Le Petit Parisien est alors supprimé et le tout nouveau Parisien libéré le remplace dans les kiosques.
Par son histoire, Le Petit Parisien illustre la réalité de la puissance politique de la presse en France avant la Première Guerre mondiale.