Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
Dernières nouvelles du film de Jean Jacques Zilbermann
Des bonnes nouvelles bien sûr le film a été présenté au Festival de Locarno. Il sortira le 25 novembre en France. Je vous tiendrai au courant de sa venue à Bordeaux et croyez moi que ce soit à l'UGC ou à l'Utopia, nous irons ensemble accueillir JJZ.
Enfin une autre bonne nouvelle qui nous ramène au Clown Chocolat.
JJZ nous soutien nos démarches depuis le début. Nous travaillons à notre court métrage sur le clown, et JJZ est d'accord pour projeter notre 3'33 le jour de son avant première à Bordeaux.
Formidable Jean Jacques !
Le film présenté hors concours au Festival de Locarno a reçu un très bon accueil du public, avec comme d'habitude les critiques des intégristes ou gardiens du temple … qui n'acceptent pas ce regard d'enfant (ici JJZ lui même) tinté de l'ambiance des films de Lubitsch, et là un regard affectueux et plein d'amour porté sur la vie de ces femmes :
« Je voulais confronter ces trois femmes et leur passé à cette gaieté, cette légèreté. Et imaginer le regard qu’elles pouvaient poser sur ce monde, elles qui avaient vingt ans à Auschwitz."
En effet Irène est ses deux « sœurs »se retrouvent 15 ans après à Berck plage. Ces trois femmes, anciennes déportées à Auschwitz, ne s’étaient plus revues depuis la guerre.
Ces quelques jours ensemble leur seront comme une renaissance.
Tout est une première fois pour Hélène, Rose et Lili : leur premier vrai repas ensemble, leur première glace, leur premier bain de mer…
Une semaine de rires, de chansons mais aussi de disputes et d’histoires d’amour et d’amitié.
On comprend ainsi les réticences de certains critiques, car JJZ abordent ces sujets dérangeants et autobiographiques comme ici la déportation de sa mère (comment peut on vivre après ?), hier l’acceptation et l'affirmation de l'homosexualité dans un milieu juif (L'homme est une femme comme les autres), ou l'adhésion au communisme comme une espérance en l'avenir (Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes) sous l'angle de la comédie et celui de l'enfance (Les Fautes d’orthographe) au travers ses yeux d'enfants.
Enfin il nous arrive de rencontrer comme cela dans la vie des êtres extraordinaires. J'ai eu cette chance avec Irène Zilbermann, et le titre du film « A la vie » retenu par JJZ, qualifie la vie de sa mère, résistante, combattante, l'esprit et le cœur toujours tournés vers un avenir meilleur et fraternel.