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Évènements associatifs

Tony Grice fait partie de l'histoire des grands clowns.

Pourtant aucun ouvrage ou peu d'articles ne lui sont consacrés.

Une belle affiche une photo rien de plus.

Ce qui reste marquant dans sa carrière, c'est la « découverte » de Chocolat lors d'une de ses tournées en Espagne, plus particulièrement à à Bilbao où il rencontre le jeune homme.

Marqué par son allant, sa souplesse (Chocolat fait des numéros de danse sur les quais), il lui propose de le suivre comme assistant puis, petit à petit l'intégrera dans ses numéros de cirque.

Tony Grice
Tony Grice

Tony Grice

Chocolat était un peu l'homme à tout faire de Grice, chargé notamment de lui apporter des instruments sur la piste.

C'est alors qu'on s'aperçut qu'il faisait rire par sa gestuelle et sans doute sa couleur de peau.

En 1886, lors de sa tournée européenne, Grice et Chocolat arrivent à Paris.

A l'origine des clowns (3)
A l'origine des clowns (3)

Laissons Édouard de Perrodil, (1860 -1931), poète à bicyclette qui se spécialisa dans les périples à vélo en France métropolitaine et jusqu'en Algérie.

Journaliste au Petit Journal il fréquentait le Nouveau Cirque ou il vit un numéro aux alentours de 1886, dans lequel jouait Chocolat, qui bien sûr n'avait pas le beau rôle.

Par ailleurs, il nous donne quelques indications dans son ouvrage " Vie de Monsieur Clown," assez éclairante, sur le métier de clown.

Entre autre on y apprend que sur 20 clowns parisiens, 15 étaient anglais, 2 espagnols, 1 italien, 1 divers on pense à Chocolat et 1 français.

Pour lui la supprématie anglaise s'explique ainsi :

« Le clown pour nous c'est un peu le triboulet de la foule, le roi de la farce, le jovial et le folâtre amuseur du public.

Un clown de premier ordre est l'artiste le plus difficle à trouver. Il doit maîtriser l'art du maquillage, être libre de son corps et la gravité britannique alliée au grotesque de la mine et du costume du clown provoque par son antithèse un rire irrésistible. »

Pour Edouard de Perodil, Tony Grice est le 1er clown grotesque du Nouveau Cirque. Il remplit à lui seul la piste, flanqué de son élève Antonio (son propre fils). Il triomphe dans la parodie des personnages de théâtre ou de la société, parodies dansantes et musicales. Chocolat est le troisième personnage. Il joue le rôle de l'Auguste.

Le journaliste continue à nous décrire ainsi le shetch du train joué par Tony Grice, Antonio et Chocolat.

Premier personnage :

Il se présente à la barrière de contrôle avec un billet de 1ère classe. L'employé l'accueille avec le sourire, appel un porteur qui prend les valises et accompagne le client.

Le deuxième voyageur lui se présente avec un billet de seconde. L'employé prend le billet et fait signe de passer sans autre commentaire.

Le troisième c'est Chocolat qui se présente avec un billet de troisième classe. Et là, Chocolat est bousculé, rudoyé, jetté par terre sous les hurlements de rire du public.

Triste spectacle à nos yeux aujourd'hui. Au racisme j'allais dire « ordinaire » se joint le mépris social à l'égard du voyageur de troisième place, c'est à dire le plus pauvre.

En 1888, Chocolat quitte Grice et se lance seul au Nouveau-Cirque, par une pantomime « La noce de Chocolat » mais ceci sera l'objet d'une suite.

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