Histoire de voir … histoires au pluriel
24 octobre 2023 à 13h00 au 24 octobre 2025 à 14h00
En allant enfin voir le MuCEM, (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), nous avons (re)découvert toute la beauté de Marseille ou paraît-il une sardine y avait bouchée le port*.
En pénétrant à la lumière du Fort Saint Jean par la passerelle reliant celui ci au quartier (encore) populaire du Panier, la vue sur le Vieux Port lui donne une nouvelle perspective. Minéralité du Fort et Bonne Mère en ligne d'horizon à gauche, la Grande bleue à droite et le Mistral pour l’ambiance sont au rendez vous, (autre cliché).
Ombre et lumière car au sein du Fort sont aménagés des lieux d'expositions (ou l'on se retrouve au frais) et comme par hasard (mais y en a t'il ?), une exposition consacrée aux temps des loisirs y est présentée.
Et là surprise dans une des salles la collection Georges Berger qui en 1919 a crée un cirque miniature de plus de 2000 pièces rendant hommage au plus grand cirque du Monde , Barnum et Bailey, les frères Fratellini, l'écuyère Marcelle Ranty et ….. des clowns parmi lesquels Chocolat et Footit.
Étonnant ? Mais étonnant aussi d'y entendre Chocolat nous dire :
« On m'appelle Chocolat parce que je suis de couleur chocolat et moi j'aime le chocolat ???? »
Donc pour le lieu rien à dire, l'architecture parle d'elle même, mais en même temps un peu déçu par l'exposition permanente de la Galerie de la Méditerranée est un peu décevante, confuse et un comble peu pédagogique. Et puis les espaces intérieurs et de circulation sont petits. Une certaine impression d'étouffement donc.
Mais il faut et par contre courir voir l'exposition temporaire « Le Monde à l'envers » incroyable, magnifique, surprenante et interpellante.
A elle seule elle vaut le déplacement. Alors si vous passez par là avant le 25 août 2014, pensez à nous, vous nous remercierez.
Bon anniversaire à ce nouveau MuCEM, devenu depuis le 6 juin 2013, un incontournable.
* « C'est la sardine qui a bouché le port de Marseille » est une expression populaire française datant du XVIIIe siècle. Elle signifie que l'histoire est estimée comme une galéjade, une exagération, une histoire à dormir debout. En fait, l'expression est basée sur une histoire vraie mais dont une coquille typographique en a fait une farce.
En 1779, le vicomte de Barras, officier commandant le régiment français d'infanterie de Marine de Pondichéry, qui avait été capturé par les Britanniques en 1778, était libéré, en vertu d'un accord d'échanges de prisonniers et rapatrié sur une frégate de la Marine du roi Louis XVI.
Le bateau sur lequel il embarqua avait pour nom le Sartine, avec un « t ». Pour assurer sa sauvegarde et son retour tranquille vers la France, il naviguait sous un pavillon de sauvegarde qui devait le protéger de toute attaque des navires de la marine britannique qui reconnaissaient l'ordre de le laisser passer. Le navire put ainsi arriver sans encombre après dix mois de navigation au large du port de Marseille.
Or, au dernier moment, le navire se présenta le 19 mai 1780 avec une inversion du code et la « Sartine » fut prise en chasse par un navire britannique qui tira contre elle deux salves de canons. La frégate française, navire imposant, finit par couler dans le chenal de l'entrée du Vieux-port de Marseille ce qui empêcha pendant un certain temps l'accès et la sortie du port à tous autres navires.