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Réunion du collectif Sauvons les marronniers

26 septembre 2018 à 18h30 au 20h30

Enchaînés

Après la lettre ouverte adressée au Maire M Alain Juppé et les retombées médiatiques qu’elle provoque, il semble important de nous retrouver aux pieds des marronniers pour continuer et préciser les modalités de nos actions à venir.
L’urgence est là car il semble que le sort de nos arbres soit réglé début novembre.

Pour vous inscrire c’est ici

ou là  ttps://framadate.org/reunioncollectifsemaine39

Il faut empêcher cela !

Sauvons les marronniers de la Place Gambetta. signez ici 

ou là https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-la-place-gambetta

Suivez l’action sur facebook ici

ou là https://www.facebook.com/LesMarronniersDeGambetta/

Lettre ouverte :

Silence ! À Bordeaux, en 2018, on abat des arbres
Lettre ouverte à M. Alain Juppé, maire de Bordeaux, président de Bordeaux
Métropole
Monsieur le maire,
En octobre ou novembre prochain, si vous ne revenez pas sur votre décision, 17 marronniers, certains
septuagénaires, seront purement et simplement abattus dans le cadre des travaux de réaménagement de
la place Gambetta, en plein cœur de la ville de Bordeaux.
Avec tout le respect que nous devons au premier magistrat de la ville, nous voulons vous faire part de
notre vive émotion quant au sort qui sera réservé à 17 sujets arborés qui, en plus de contribuer à notre
bien-être psychique, nous rendent de fiers services en termes de captation du dioxyde de carbone et
d’apports de fraîcheur au cœur emblématique de la ville. C’est pourquoi nous souhaitons vous interpeller
sur la gravité d’un tel geste et sur la responsabilité incommensurable qu’il engage, sur le plan des
dommages à la fois matériels et symboliques, par rapport à notre présent et par rapport aux générations
futures.
À l’heure où tous les signaux d’alerte sont dans le rouge relativement à ce qu’il est désormais convenu
d’appeler l’état d’urgence climatique, signaux lancés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur
l’évolution du climat voici plus de dix ans, pris en compte dans les objectifs de la COP 21 entérinés en
décembre 2015 à Paris, et répercutés à toutes les échelles de la société, à l’heure où le ministre
démissionnaire de la transition écologique Nicolas Hulot alerte, en des termes vifs, la société civile
relativement à la catastrophe vers laquelle nous sommes embarqués si nous ne prenons pas des mesures
radicales pour l’endiguer – message que vous affichez vouloir prendre en considération à l’antenne et sur
Twitter – vous persistez à vouloir abattre 17 sujets performants pour la transformation du CO2, c’est-àdire
17 formidables adjuvants naturels contre ledit réchauffement climatique. Nous avouons que nous ne
comprenons pas. Non seulement nous ne comprenons pas, mais nous sommes, oui, disons-le, en colère
contre cette décision inique.
On nous oppose que ces arbres sont malades, qu’ils masquent les façades 19ème siècle de la place, qu’enfin
28 nouveaux arbres seront replantés et que ce n’est donc pas si grave. Nous réfutons ces arguments en
bloc : non seulement ces arbres sont déclarés en bonne santé (l’étude phytosanitaire est formelle sur ce
point), ils ne sont, de plus, pas même au mitan de leur vie au regard de la longévité du marronnier estimée
à 250 ans, mais la prémisse de cette rhétorique est à revoir : qui a dit que le patrimoine architectural
devait prévaloir sur le domaine végétal ? Comment peut-on soutenir une aberration pareille à l’heure des
étés caniculaires et des incendies dévastateurs ? Enfin, qui dit que ces 28 arbustes et arbrisseaux (le projet
évoque en effet le concept de « lisière transparente ») s’adapteront à ce nouvel environnement ? Enfin
combien de décennies devrons-nous attendre pour que ces jeunes arbres produisent l’ombre et la
fraîcheur des actuels marronniers ?
Monsieur le maire, nous ne sommes pas d’aimables détraqués. Nous ne sommes pas même des
hurluberlus. Nous sommes des citoyens et citoyennes responsables, dotés d’un solide sens commun,
soucieux du bien-être de nos concitoyens, de nos enfants et des enfants de nos enfants. Vous auriez tort de
criminaliser le combat d’une société civile qui s’insurge par toutes les voies qui lui semblent opportunes, y
compris celle – au reste suggérée par vous dans un échange acerbe avec un élu – qui consiste à former une
chaîne humaine pour protéger ces arbres. Nous considérons que nous avons notre mot à dire face à ce qui
relève non seulement d’une aberration mais d’un écocide.
Monsieur le maire, la fiction qui consiste à croire que les êtres humains sont sur terre pour la dominer et
maîtriser est une fable toxique dont nous voyons bien les effets. A l’ère de l’anthropocène dont on observe
l’impact à la fois sur le climat, la biodiversité, la paupérisation et la désertification des sols, avec les
conséquences que ces phénomènes engendrent pour les populations, il est plus que temps de revenir à
une posture modeste et respectueuse des écosystèmes. Cela commence aujourd’hui, là, maintenant, tout
de suite, à partir d’une approche attentive aux écosystèmes locaux. Cela commence place Gambetta, au
cœur de Bordeaux, ville qui fait partie du patrimoine de l’UNESCO et qui abrite l’écosystème Darwin.
Monsieur le maire, le projet d’aménagement de la place Gambetta présente un certain nombre d’atouts : il
entend réintroduire une qualité de vie par la diminution des flux d’automobiles et de transports en
commun. Il entend aussi favoriser la mobilité traversante des piétons au sein du jardin. Ce projet contient
néanmoins une anomalie considérable : s’il fait la synthèse d’une multitude de contraintes techniques, son
cahier des charges exclut ce que nous considérons comme sacré : 17 marronniers répartis sur les côtés
Nord est Ouest de la place, ainsi que le plan d’eau de 488 m2 situé au centre du jardin. Autrement dit, il
exclut le vivant ! Cette anomalie nous est insupportable, tout spécialement dans l’époque que nous vivons.
Monsieur le maire, dans cette affaire, qui est prescripteur ? Est-ce l’intérêt général que vous avancez et
que vos élus et techniciens reprennent partout la main sur le cœur dans les séances publiques ? Ou bien
les intérêts particuliers bien compris d’une certaine grande fortune qui, avec beaucoup d’arrogance dans
la presse, entend préempter une grande partie des immeubles de la place en plus qu’elle prétend prescrire
les usages de l’espace public1 ?
Monsieur le maire, il n’y a pas de fatalité dans l’abattage de ces marronniers. Nous en avons fait la
démonstration. Nous sommes tout disposés à vous le montrer à nouveau, à partir de la prise en compte du
vivant et des contraintes techniques d’aménagement.
Monsieur le maire, à la fin, de quel côté vous situez-vous ? Du côté du bon sens et du vivant ? Ou bien du
côté du porte-monnaie et des choix mortifères ? Autrement dit, vous tenez-vous du côté de l’intérêt
général, au sein d’une ville qui fait scrupuleusement attention à ses choix relativement au domaine végétal
en tant que source de vie, ou bien vous rangez-vous du côté de l’économie de la prédation qui la détruit,
par la volonté de quelques adeptes de la minéralisation et du foncier ?
L’heure pour nous est grave. Le moment éminemment politique. Vous avez la possibilité de mettre vos
actes en accord avec vos discours. Vous avez donc la possibilité de vous inscrire dans un scénario de
rupture vis-à-vis de tous les errements passés qui menacent notre présent et notre futur, afin de tenter
avec nous d’en juguler les effets. Cette démarche vous honorerait grandement. Vous pouvez aussi
persévérer dans cette folie partout établie, jusqu’au secrétariat général des Nations Unies dans un avis
récent. Dans ce cas, les soutiens toujours plus nombreux que nous recevons, de femmes, d’hommes,
Bordelais et Bordelaises de tous âges et de toutes catégories, qui expriment leur immense attachement à
ces arbres, et leur effarement à l’idée de les voir abattus, nous font croire qu’il y aura un coût à payer,
d’abord et prioritairement en termes écologiques, coût dont vous serez comptable, mais aussi en termes
politiques.
Vous-même avez dit, en conseil municipal, « Je vous assure qu’il faudra beaucoup de conviction
pour me convaincre d’abattre des marronniers sains. Les marronniers malades, au vu d’une étude
phytosanitaire précise, on sera bien obligé de les abattre, mais ceux qui sont sains, il va falloir que
vous trouviez un autre cheminement pour les conserver parce qu’on n’aime pas abattre les arbres
à Bordeaux. »
Dont acte, Monsieur le maire, n’abattez pas ces arbres.
Le collectif Les marronniers de Gambetta
Pétition en ligne : https://www.change.org/p/fdd-ne-laissez-pas-couper-les-marronniers-de-laplace-gambetta
Facebook Les Marronniers de Gambetta
Twitter @MarronniersBdx
Instagram lesmarronniersdegambetta

1 https://objectifaquitaine.latribune.fr/business/2016-12-06/immobilier-michel-ohayon-revele-sesprojets-bordelais.html
https://www.sudouest.fr/2018/07/05/bordeaux-le-printemps-de-retour-place-gambetta-30-ans-apres5207328-2780.php

 

 

Détails

Date:
26 septembre 2018
Heure :
18h30 au 20h30
Catégorie d’évènement:
évènement Tags:
, , ,

Organisateurs

collectif aux arbres citoyens
AssoPourQuoiPas

Lieu

Place Gambetta
Place Gambetta
Bordeaux, 33000 France
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