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Feux de la révolte, feux de la St-Jean à Plazac
24 juin 2022 à 18h00 au 25 juin 2022 à 23h30

Les feux de la révolte, du carnaval à la Saint-Jean à Plazac

Howard Zinn
A priori , aucun lien entre le carnaval, fête calendaire européenne et au-delà, d’origine préhistorique, et les révoltes des Croquants du XVII ème siècle et, plus récemment , des Gilets jaunes.
En partant des significations structurelles du carnaval, qui est une célébration d’un changement de saison et, par conséquent, des échanges entre les vivants terrestres, la nature dans son ensemble, et les autres formes de vie métaphysiques, on tentera de montrer que c’est bien le même mode de croyances conscientes ou transmises , les mêmes univers conceptuels et mythiques, le même monde, en bref, qui est partagé entre les fêtes calendaires, dont le carnaval est un prototype , les Croquants et les Gilets jaunes.
Nous y retrouvons la pratique de la démocratie directe et de l’horizontalité, ainsi que le partage entre les collectivités humaines et le vivant dont nous sommes membres, à égalité avec les autres formes d’existences . Nous avons des trésors : l’exotisme, c’est ici et maintenant. L’écologie consiste à considérer
que c’est la terre et nos enfants qui nous confient le monde , dont nous ne sommes que les locataires responsables. En quoi les fêtes calendaires sont-elles un héritage qui nous apprennent à vivre maintenant et demain et à allumer les feux de nos révoltes, contre la tentative d’éradication du vivant par les idéologies contemporaines ?
Nous développerons les grandes lignes d’affinités symboliques et « méta-biologiques » qui permettent d’ouvrir des pistes de réflexion sur la nécessité de changement concret de monde que l’époque contemporaine nous oblige à envisager , en partant de quelques illustrations fondées sur le carnaval de Plazac, et une autre fête saisonnière , la Saint-Jean , qui célèbre le solstice d’été.
Christine Escarmant
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Présentation de notre livre sur les Révoltes Populaires

Les révoltes Populaires en Aquitaine
Marqués par l’épisode des Gilets Jaunes, nous ne pouvions ignorer les analogies avec d’autres révoltes, d’autres colères sociales, aux comportements humains récurrents, permanents qui dépassent et transcendent les situations historiques particulières.
Le colloque a réuni plus d’une vingtaine de chercheurs, historiens, militants syndicaux ou associatifs, qui ont remis en évidence leur travail sous cet éclairage. Beaucoup d’ailleurs sont des amis ou des proches d’Espaces Marx 33, qui a appuyé, avec IAES (Institut Aquitain d’Histoire Sociale), l’association PourQuoiPas et bien sur les éditions d’Albret cette démarche initiée par Pierre Robin, Alexandre Fernandez et Jean Pierre Lefèvre.
Redécouvrir la révolte des Pitauds, celles des Croquants du Périgord, sans oublier les gemmeurs des Landes, ou les Ormistes bordelais, en passant par les insurgés lot-et-garonnais, plus près de nous les luttes ouvrières du début du XXè siècle, influencées par le syndicalisme révolutionnaire, les adeptes de la grève générale ou de sabotage, les grèves des dockers de Bayonne, sans éviter ni le Front Populaire, ni la Résistance et Mai 68, pour aboutir aux Gilets Jaunes.
Cette confrontation des événements présentés et étudiés apporte des éléments qui peuvent aider à comprendre la révolte comme phénomène social itératif et d’analyser en particulier, le moment décisif où l’addition des colères, des mécontentements individuels, se cristallisent dans le « « non ! ce n’est plus possible ! », pour basculer dans l’action collective.
Des études et rappels qui sont aujourd’hui rassemblés dans le livre des actes du colloque : LES RÉVOLTES POPULAIRES EN AQUITAINE de la fin du Moyen Âge à nos jours. Il est édité aux
éditions d’Albret, une coédition d’Espaces Marx, l’IAES et l’association PourQuoiPas 33.
Commander ici = 9 € de frais d’envoi

Programme des feux de la Saint Jean Plazac