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Retour des casserolades

D’où provient ce mot casserolade ?
Le mot cacerolazo vient de cacerola en espagnol, qui signifie « casserole ». Le suffixe azo désigne un coup (de perforation ou de suppression) d'action, et a été étendu métaphoriquement à toute sorte de manifestation de choc.

C’est le retour des  casserolades en réponse au “méprisant” à son refus de tout dialogue, à la répression, l’absence de prise en charge du dialogue social et de l’opinion publique en général. Ainsi le gouvernement Macron impose une loi, rejetée par l’immense majorité des citoyens. Ce président isolé dans ses voyages et Palais,  ne communique que par média à la botte pour asséner des contrevérités et tourner ainsi le dos à l’esprit de la république. Le retour de ces casserolades est un phénomène de résistance populaire complémentaire aux grèves manifestations et détestation de ce régime.

Lundi 17 avril une fois de plus les télévisions mainstream ont diffusé les soliloques du président autocrate commentant sans aucune contradiction les propos jupitériens.

Après les formidables manifestations des semaines passées, malgré une répression de plus en plus violente de miliciens obéissants aux ordres, depuis quelques jours le phénomène spontané de se retrouver devant les maisons du Peuple que sont les mairies nous interpelle sur cette initiaitive confirmant le gout de la démocratie du Peuple et son attachement à ses élus de proximités.

Une crise de régime qui approfondit la nécessité d’améliorer la gouvernance du pays et modifier cette constitution autoritaire, coup d’état permanent contre la volonté populaire. 

Qu’est ce qu’une casserolade ?

Retour des casserolades les trois Glorieuses

A l’origine uconcert de casseroles ou casserolade est une forme de protestation populaire et républicaine,  qui est pratiquée en France par les opposants à la monarchie de Juillet en 1830 et après.2

On retrouve ce type de manifestation à la fin de la guerre d’Algérie. Puis en Amérique latine dans les années 73 au Chili contre Allende et ensuite contre la politique de Pinochet, en Argentine, au Venezuela, en Uruguay en Colombie mais aussi en Islande et au Québec.

En 2016, lors des grèves et manifestations contre la loi El Khomri, en France métropolitaine, plusieurs manifestations de ce type, appelées « Casseroles debout » (en référence au mouvement social Nuit debout), sont organisées dans plus de 350 villes différentes, ainsi qu’au mois de mars ou des militants de la France Insoumise manifestèrent avec ces ustensiles.

 

Cette forme est aussi bien utilisée par les forces progressistes ou réactionnaires et le bruit provoqué est symboliquement une réponse à la surdité ou au refus des mesures autoritaires et antipopulaires prises par le gouvernement en place. 

 

Retour des casserolades charivaris et carnavals

Depuis l’antiquité à l’occasion des bacchanales ou des saturnales on retrouve ce type de manifestations, relayées au Moyen Âge par les charivari1les fêtes des fous bouleversant l’Ordre et les interdits sociaux, les carnavals marquant le changement de saison. Autant de rassemblements bruyants qui évoluent avec le temps, pour exprimer de la colère, de l’ironie, de l’humour, braver l’interdit sur un temps court, prétextes à rompre, dénoncer même de façon très provisoire l’ordre établi.                Voir à ce sujet notre article sur les goguettes

Des manifestations légèrement transgressives et populaires que l’on peut retrouver, de nos jours avec d’autres instruments comme les klaxons de voitures, utilisés lors de mariages, de fêtes, de victoires sportives ou aux élections.

Le trois temps suivi d’un deux temps donne soit Al-gé-rie- Fran-çaise, il deviendra sept années plus tard en 68, le non moins célèbre : C-R-S -S-S.

Depuis quelques mois ce côté festif fait son apparition dans les manifestations antigouvernementales en France avec l’utilisation de feux d’artifice, de feux de poubelles, symboles pour le premier du 14 juillet et le second des barricades et surtout des personnages parodiques tournant en dérision ou représentant Macron et les membres de son gouvernement, aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux.

Ce 17 avril 2023, ces casserolades seront dirigées contre le président Macron, nous renvoyant spontanément en 1830 et les Trois Glorieuses qui mirent fin au gouvernement de Charles X, et ses Ultras qui minoritaires voulut imposer leurs ordonnances contre l’avis de l’Assemblée.

A cette période, pour mieux détourner l’attention, il fit débarquer un corps expéditionnaire français en Algérie. Pensait il que cette guerre de conquête coloniale, détournerait au nom de l’unité national la colère populaire. 

Je ne me permettrais pas de faire un parallèle avec ce rappel historique, mais il y a des raccourcis assez troublants,  entre ces deux gouvernements minoritaires et la fin de leur d’un régime.

Allez je m’y autorise quand même.

1 Le charivari date, lui, du Moyen Age. C’était un rituel d’humiliation, une pratique communautaire visant les «mariages mal assortis». Ainsi, les veufs remariés avec des jeunes filles étaient accueillis par un concert de casseroles au village.

2 Selon l’historien Emmanuel Fureix, un certain Adolphe Thiers, jeune député à l’époque et pas encore ministre, a par exemple été poursuivi par les bruits de casseroles pendant plusieurs jours à Aix, Marseille, Toulon… «Il est accusé d’avoir trahi les idéaux de la Révolution, de s’être rallié à l’ordre, et de ne pas avoir porté assistance aux peuples en lutte, à ce moment-là de l’histoire européenne»,

 

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