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LE PAUVRE CHRIST DE BOMBA de MONGO BETI

6ème ouvrage de notre série consacrée à la littérature contre le colonialisme, un roman de Mongo Beti : Le Pauvre Christ de Bomba, paru en 1956 aux éditions présence africaine, qui traite de l’évangélisation chrétienne.

Les extraits du livre :

MONGO BETI

Mongo Béti est un pseudonyme : son nom est en réalité Alexandre Biyidi Awala. Il est né en 1932, à Akométan à 60 kms de Yaoundé au Cameroun. Il est donc romancier, mais c’est aussi un essayiste engagé, un enseignant, un libraire puis un éditeur. Peu connu chez nous, il sera par contre très reconnu au Cameroun. Il meurt à Douala, en 2001 à l’âge de 69 ans.

Il fait ses études primaires à l’école missionnaire, expérience qu’il utilisera vraisemblablement pour le roman, et obtient son bac à Yaoundé. Il suit des études de Lettres classiques en France. Agrégé, Il exercera en classes préparatoires au Lycée Corneille de Rouen. M. Béti est un écrivain très prolifique, auteur de romans et d’essais. Ses premières nouvelles sont publiées sous le pseudonyme d’Eza Boto, c’est avec Le Pauvre Christ de Bomba  qu’il signe sous le nom de Mongo Béti  qui signifie « un garçon de l’ethnie Béti » qu’il connait le succès mais aussi le scandale.

Un écrivain engagé

M. Béti est un écrivain très prolifique, auteur de romans et d’essais. Ses premières nouvelles sont publiées sous le pseudonyme d’Eza Boto. C’est avec Le Pauvre Christ de Bomba  qu’il signe sous le nom de Mongo Béti  qui signifie « un garçon de l’ethnie Béti » qu’il connait le succès mais aussi le scandale.

C’est un auteur engagé contre le colonialisme : son livre Main basse sur le Cameroun, autopsie d’une décolonisation, paru en 1972 chez Maspéro, est un pamphlet politique qui sera censuré et interdit en France pendant 4 ans. Il faut dire que Jacques Foccart, le secrétaire général de l’Elysée, cheville de la FrançAfrique et l’un des fondateurs du SAC, est aux manettes et pousse le ministre Marcellin à interdire cet essai, sur la demande du Cameroun d’ailleurs. Il écrira également un Dictionnaire de la négritude, participera activement à la vie intellectuelle et politique du Cameroun et de l’Afrique : il crée de 1978 à 1991, avec sa femme, Odile Tobner agrégée de Lettres également, une revue bimestrielle « « Peuples Noirs, Peuples Africains » où il dénonce inlassablement les dégâts apportés en Afrique par les néo coloniaux. Et quand après 32 ans d’exil il rentre au Cameroun en 1991, il fonde la librairie « Peuples noirs », crée des associations de défense de citoyens, publie dans la presse des articles de protestation. Il dira par exemple: « Il faut en finir une fois pour toutes avec le néocolonialisme d’où naissent aujourd’hui tous les maux qui nous accablent »

Une œuvre anticolonialiste 

A sa mort en 2001, sa femme reprendra à Yaoundé, le combat de son mari . M. Béti a écrit une quinzaine d’œuvres, romans, lettres ouvertes, essais. Citons trois des plus importantes : « Mission terminée », « L’histoire du fou », « Trop de soleil tue l’amour ». Dans le « Pauvre Christ de Bomba » il parle de l’échec de l’évangélisation, qui montre comment l’Eglise conspire avec le pouvoir administratif colonial et comment l’Eglise fait partie intégrante du système de colonisation. D’ailleurs, les populations n’appliquent qu’avec une grande modération la morale et les pratiques religieuses, en gardant en prioritairement leurs pratiques ancestrales. Ce roman parle donc de l’échec de l’évangélisation.

lecture Mongo Beti résumé du roman :

Dans les années 1930, Le révérend père Dumont, quitte Bomba, pour visiter les autres villages de la mission. il constate la faillite de l’ordre moral religieux, incarné par le regard du narrateur, qu’il tente d’imposer, et échange avec l’administrateur Duval sur les réalités du colonialisme. De retour à Bomba, de plus en plus désabusé, il découvre, effaré, que la sixa, fonctionne en fait comme une maison close. Il décide alors de rentrer en France laissant la mission abandonnée…

Séries d'articles : Littérature contre le colonialisme

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